MANIFESTATIONSVIDEO. Un manifestant meurt au Cachemire indien

VIDEO. Cachemire indien: Mort d'un manifestant, le premier connu depuis l'annonce sur l'autonomie

MANIFESTATIONSLundi, le gouvernement nationaliste hindou du Premier ministre indien, Narendra Modi, a aboli l’autonomie constitutionnelle du Jammu-et-Cachemire (nord)
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un manifestant est mort après avoir été pourchassé par la police au Cachemire indien, a annoncé la police locale, ce mercredi. Il s’agit du premier décès depuis que le gouvernement nationaliste hindou du Premier ministre indien, Narendra Modi, a aboli, ce lundi, l'automonie constitutionnelle du Jammu-et-Cachemire (nord).

Lundi, les nationalistes hindous au pouvoir ont passé un décret présidentiel abolissant avec effet immédiat un statut spécial de l’État du Jammu-et-Cachemire, inscrit dans la Constitution indienne. L’article 370 de la Constitution indienne conférait un statut spécial au Jammu-et-Cachemire et autorisait le gouvernement central de New Delhi à légiférer seulement en matière de défense, affaires étrangères et communications dans la région, le reste relevant de l’assemblée législative locale.

Le Cachemire coupé du monde

Une décision qui a provoqué un soulèvement de la vallée à majorité musulmane de Srinagarn, un bastion de la contestation contre l'Inde que de nombreux habitants du Cachemire perçoivent comme une force d’occupation. Un responsable de la police s’exprimant sous condition d’anonymat a déclaré qu’un jeune protestataire poursuivi par la police « a sauté dans la rivière Jhelum et est mort ». Le Cachemire restait coupé du monde mercredi, tous les moyens de communication étant bloqués par le gouvernement indien depuis dimanche soir.

Un silence plane sur Srinagar ces derniers jours, les rues désertes présentant l’aspect d’une ville fantôme. Des manifestations sur place ont fait au moins six blessés, selon des informations fragmentaires. Un hôpital de la ville de Srinagar a reçu six personnes présentant des blessures par balles ou d’armes non létales, a indiqué un responsable médical de l’établissement. Les autorités indiennes assurent que la situation est calme dans cette région montagneuse disputée avec le Pakistan.