Canicule de juillet: 1,5° à 3°C plus chaud à cause du réchauffement climatique
DEREGLEMENT CLIMATIQUE•Le risque de canicule est également multiplié par dix à cause du dérèglement climatiqueJ.-L.D. avec AFP
Sans le changement climatique imputable aux activités humaines, les températures qui ont frappé l'Europe de l’ouest fin juillet auraient été « environ 1,5°à 3°C moins élevées », selon les calculs d’un groupe de scientifiques publiés vendredi.
Des records de température ont été battus dans plusieurs pays lors de cette vague de chaleur brève mais intense : 42,6°C à Paris et à Lingen, en Allemagne, 41,8°C à Begijnendijk, dans le nord de la Belgique, et 40,4°C dans le sud des Pays-Bas. Des températures inédites ont également été atteintes au Royaume-Uni, avec 38,7°C à Cambridge. La vague de chaleur est remontée jusqu’en Scandinavie.
Les probabilités de canicule multipliés par dix
Or « sans le changement climatique induit par les humains, une canicule aussi exceptionnelle que celle-ci aurait eu des températures environ 1,5 à 3°C moins élevées », selon les chercheurs du réseau World Weather Attribution. Les scientifiques ont pris comme référence les trois jours consécutifs les plus chauds lors de cet épisode caniculaire.
Pour la France, en combinant différents modèles, les scientifiques estiment que « la probabilité qu’un tel événement se produise a été multipliée par au moins dix », selon leur rapport. « Un tel événement aurait eu une probabilité extrêmement faible de se produire » sans le changement climatique en France, souligne encore cette étude.
Le mois de juin le plus chaud jamais enregistré dans le monde
Concernant la canicule qui avait frappé l’Hexagone fin juin, les scientifiques avaient déjà calculé que celle-ci avait été rendue « au moins cinq fois plus probable » que si l’Homme n’avait pas altéré le climat.
Juin 2019 a d’ailleurs été le mois de juin le plus chaud jamais enregistré dans le monde, notamment en raison de la canicule exceptionnelle en Europe. Juillet pourrait être du même acabit et battre le record de juillet 2016, selon des données provisoires du service européen Copernicus sur le changement climatique et de l’Organisation météorologique mondiale, basées sur les 29 premiers jours de juillet.