Jeffrey Epstein, le financier américain accusé d’agressions sexuelles sur des mineures, a été retrouvé allongé par terre dans sa cellule avec des marques sur le cou. Dans un état semi-comateux, il a été transporté dans un hôpital voisin du Metropolitan Correctionnal Center (MCC), la prison de Manhattan dans laquelle il est incarcéré dans l’attente de son procès, selon le New York Post.

Selon certaines sources citées par la chaîne NBC, Jeffrey Epstein pourrait avoir tenté de se pendre. Les blessures constatées seraient toutefois sans gravité. Un autre détenu aurait été interrogé par l’administration pénitentiaire au sujet d’une possible agression.

Interpellé le 6 juillet dernier

L’incident a eu lieu quelques jours après la décision d’un juge fédéral de maintenir Jeffrey Epstein en détention. Accusé d’agressions sexuelles sur des mineures, il aurait aussi organisé, durant plusieurs années, un réseau constitué de dizaines de jeunes filles sous influence, certaines collégiennes, avec lesquelles il avait des rapports sexuels dans ses nombreuses propriétés.

Interpellé le 6 juillet à son retour aux Etats-Unis, il a été débouté le 18 juillet de sa demande de remise en liberté par le juge fédéral Richard Berman, qui a estimé que le procureur avait « établi le danger [que présente l’accusé] pour les autres et la société », ainsi que le risque de fuite. Une prochaine audience doit avoir lieu le 31 juillet alors que l’accusé a fait appel de la décision.

Démisson d’un ministre de Trump

Inculpé d’exploitation sexuelle de mineures et d’association de malfaiteurs en vue d’exploiter sexuellement des mineures, Jeffrey Epstein encourt 45 ans de prison. Le milliardaire a déjà été poursuivi et condamné en 2008 à 18 mois d’emprisonnement pour incitation à la prostitution après un accord passé avec les autorités. Accusé de complaisance pour avoir consenti, à l’époque, à cet accord, l’ancien procureur fédéral de Floride Alexander Acosta a dû démissionner le 12 juillet de son poste de ministre du Travail de Donald Trump.

Les faits considérés dans le dossier pénal à New York portent, eux, sur la période allant de 2002 à 2005. Mais l’avocat de plusieurs victimes présumées a affirmé que Jeffrey Epstein avait continué, par la suite à recevoir chez lui de jeunes femmes, y compris lorsqu’il purgeait sa peine, en 2008, en semi-liberté. La liste des contacts de Jeffrey Epstein était consignée dans un petit carnet noir. Selon des extraits publiés par plusieurs médias américains, le financier avait notamment répertorié une liste de jeunes filles à Paris.