Le nouveau président pakistanais, Asif Ali Zardari, est arrivé lundi à New York. Malgré l’attentat qui a frappé Islamadab, il a maintenu sa rencontre avec George Bush, ce mardi, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

Rien n’a filtré de cette entrevue, qui intervient dans une période de forte tension entre les deux pays. Depuis début septembre, les forces américaines multiplient les intrusions sur le territoire pakistanais pour mener des attaques contre les talibans dans les zones tribales frontalières de l’Afghanistan.

Des menaces mises à éxécution

Après avoir dans un premier temps condamné ces interventions, qui ont fait plusieurs morts parmi la population civile, le général pakistanais Ashfaq Kayani prévenait mi-septembre que les forces de sécurité nationale «protègeront l’intégrité territoriale du Pakistan avec le soutien total du peuple».

Devant l’absence de réaction des Etats-Unis, l’armée pakistanaise met ses menaces à éxécution. Le 16 septembre, des tirs de sommation repoussent des troupes américaines au sol. Cinq jours plus tard, ce sont deux hélicoptères de combat qui rebroussent chemin sous les tirs des troupes pakistanaises.

>>Pour approfondir: l’interview d’Olivier Guillard, directeur de recherche Asie à l'Institut de relations internationales et stratégiques