VIDEO. Trump lance sa campagne pour 2020: «L'Amérique ne sera jamais un pays socialiste»
ETATS-UNIS•Mardi soir à Orlando, le président américain a attaqué les médias, l'enquête sur la Russie et Hillary Clinton, pour le plus grand plaisir de ses supporteursPhilippe Berry
L'essentiel
- Donald Trump a lancé mardi soir sa campagne pour l’élection de 2020.
- Derrière son slogan « Keep America Great », le locataire de la Maison Blanche reprend les classiques qui l’ont porté au pouvoir.
- Dans son viseur : les médias, le camp démocrate et le socialisme.
De notre correspondant aux Etats-Unis,
C’est parti pour un marathon de 17 mois. Donald Trump l’a annoncé mardi soir devant 20.000 supporteurs réunis à Orlando, en Floride: « Je me tiens devant vous pour lancer officiellement ma campagne pour un second mandat de président des Etats-Unis. » Et s’il a adopté un nouveau slogan («Keep America Great », « Maintenir l’Amérique au sommet »), il a passé l’essentiel des 90 minutes de son discours à recycler ses classiques, attaquant les médias, l’enquête sur la Russie et Hillary Clinton. Accusant « les démocrates radicaux » de vouloir « détruire [notre] nation », il l’a martelé : « L’Amérique ne sera jamais un pays socialiste! »
Un nouveau slogan: «Keep America Great»
« Comment peut-on abandonner le meilleur slogan de l’histoire de la politique ? », a demandé Donald Trump, alors que de nombreux supporteurs agitent encore des pancartes « Make America Great Again » et portent des casquettes rouges « MAGA ». En bon show-man, l’ex-roi de la téléréalité a alors fait voter la foule à l’applaudimètre pour conserver l’ancienne formule ou adopter « Keep America Great ». Le peuple a parlé, alors que l’économie américaine reste au beau fixe, ce sera donc le nouveau slogan. « Désolé MAGA, mon tympan ne s’en remet pas », s’amuse le président américain. Mais il a terminé son discours dans une certaine confusion par son classique « We will make America great again. »
Best of Trump
Le président américain a mis moins de cinq minutes avant d’interpeller les caméras des « fake news » en face de lui, laissant ses supporteurs scander « CNN sucks ! ». Il est ensuite passé à l’enquête sur la Russie, dénonçant « la plus grande chasse aux sorcières politique de l’histoire », accusant les démocrates de vouloir « rejouer l’élection et effacer [votre] vote ». Puis il a refait le match face à Hillary Clinton, sous les chants « Lock her up » (Jetez-la en prison). Il a également rallié ses partisans autour du « magnifique mur que nous sommes en train de construire à la frontière ». Comme en 2015-2016, ses supporteurs reprennent leur refrain préféré : « Build the wall, build the wall ! »
Pour 2020, la lutte contre « le socialisme radical »
Sur quel programme va-t-il faire campagne ? Sans surprise, le locataire de la Maison Blanche a mis en avant son bilan économique, avec le chômage au plus bas et Wall Street au plus haut. Il a promis un « remède contre le cancer », « d’éradiquer le sida » et « d’envoyer des astronautes américains sur Mars ». Et alors qu’il annonçait, lundi, son intention d’expulser « des millions d’illégaux », il a juré « de faire de l’Amérique un sanctuaire pour les citoyens qui respectent les lois ».
Donald Trump a enfin esquissé sa stratégie face aux démocrates, se moquant de « Sleepy (endormi) Joe Biden » et de « Crazy (fou) Bernie Sanders ». « Nos adversaires démocrates radicaux veulent vous détruire et détruire notre nation », a-t-il assuré, le doigt levé, avant de le répéter : « L’Amérique ne sera jamais un pays socialiste. » Se nourrissant de l’énergie de la foule comme peu savent le faire, Donald Trump a surtout envoyé un message d’avertissement à tous les démocrates : à 73 ans, il est plus remonté que jamais.