COLERENouvelle manifestation géante à Hong-Kong malgré le recul du gouvernement

Hong Kong: Nouvelle manifestation géante malgré le recul du gouvernement

COLERESi le projet de loi a été suspendu, il n'est pas encore retiré, ce qui provoque la colère des manifestants
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées ce dimanche à Hong Kong, où la colère était palpable après des affrontements violents entre manifestants et policiers malgré le recul du gouvernement sur un projet de loi controversé.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Les organisateurs entendent maintenir la pression sur Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif pro-Pékin de Hong Kong, qui a suspendu ce samedi un projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine.

Le retrait de « la loi maléfique »

« Retirez la loi maléfique! », scandaient les protestataires vêtus de noir. Le défilé part d'un parc de l'île de Hong Kong pour gagner le Conseil législatif (LegCo, Parlement), au coeur de la ville. Il s'agit du même parcours que celui emprunté par une manifestation record organisée il y a une semaine et qui a réuni un million de personnes pour sept millions d'habitants, selon les organisateurs.

D'après ses détracteurs, le projet de loi placerait la population de l'ancienne colonie britannique à la merci du système judiciaire de Chine continentale, opaque et sous influence du Parti communiste. Les milieux d'affaires craignent que la réforme nuise à l'image internationale et l'attractivité du centre financier.

« Police de Hong Kong, tu dois nous protéger, pas nous tirer dessus »

« La réaction de Carrie Lam n'était pas sincère, c'est pour cela que je manifeste aujourd'hui », explique Terence Shek, 39 ans, venu avec ses enfants. Ce mercredi, Hong Kong avait connu les pires violences politiques depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, quand des dizaines de milliers de personnes avait été dispersées par la police à coups de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.

« Police de Hong Kong, tu dois nous protéger, pas nous tirer dessus », pouvait-on lire sur une banderole. Des manifestants brandissaient les photos des affrontements.

Un homme mort ce samedi

Carrie Lam ne s'est pas engagée à remiser définitivement son texte au placard. Les protestataires réclament en conséquence l'abandon du projet, la démission de la cheffe du gouvernement ainsi que des excuses pour les violences policières.

Près de 80 personnes, dont 22 policiers, avaient été blessées ce mercredi. Samedi, un homme est mort en tombant du toit d'un luxueux centre commercial du centre-ville, d'où il tenait depuis plusieurs heures une banderole: «Retirez complètement la loi d'extradition chinoise. Nous ne sommes pas des émeutiers. Libérez les étudiants et les blessés ».

Les gens formaient d'immenses files d'attente pour déposer des bouquets de fleurs et des grues en origami sur les lieux du drame ainsi que des messages d'hommage au défunt. Malgré le recul gouvernemental, la foule ne décolère pas.