TERRORISMELa France mobilisée pour éviter la peine de mort à quatre Français en Irak

Irak: Paris «multiplie les démarches» pour éviter la peine de mort aux quatre Français, assure Jean-Yves Le Drian

TERRORISMEQuatre Français ont été condamnés à mort en Irak pour appartenance au groupe Etat islamique, un autre comparaît ce mardi
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La France « multiplie les démarches » pour que quatre Français condamnés en mort en Irak pour appartenance au groupe État islamique (EI) échappent à la peine capitale, a assuré ce mardi le chef de la diplomatie française.

« Nous multiplions les démarches pour éviter la peine de mort à ces quatre Français », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur la radio France Inter.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Un quatrième Français, Mustapha Merzoughi, ancien militaire en Afghanistan, a été condamné à mort lundi en Irak pour appartenance au groupe EI, au lendemain de la condamnation à mort de trois de ses compatriotes, un jugement inédit contre des Français en Irak, où plus de 500 étrangers de l’EI ont déjà été condamnés.

Aucun djihadiste étranger exécuté

Si la loi prévoit jusqu’à la mort pour quiconque ayant rejoint une organisation « terroriste » – qu’il ait combattu ou non –, aucun djihadiste étranger n’a jusqu’ici été exécuté. Ces verdicts pourraient relancer le débat sur l’épineuse question des djihadistes étrangers : leur retour dans leur pays d’origine suscite un vif rejet de l’opinion, mais dans le même temps, ces Etats refusent la peine de mort.

Kévin Gonot, Léonard Lopez et Salim Machou, condamnés dimanche, et Mustapha Merzoughi, condamné lundi, ont trente jours pour faire appel.

Nouvelle comparution d’un Français

Un autre Français, Brahim Nejara, accusé par le renseignement français d’avoir facilité l’envoi de djihadistes vers la Syrie, comparaît ce mardi devant le tribunal qui a déjà condamné quatre de ses compatriotes à mort.

« Je suis parti de France en Syrie avec ma voiture en 2014 », date à laquelle le « calife » autoproclamé de l’EI a appelé ses partisans à lui prêter allégeance, a-t-il expliqué au juge. « Ma femme, ma fille et mon beau-frère étaient avec moi », a poursuivi l’homme vêtu de l’uniforme jaune des détenus en Irak, s’exprimant en français et dont les propos étaient traduits au juge.

Brahim Nejara, d’origine tunisienne et qui se faisait appeler Abou Souleimane al-Tounsi au sein de l’EI, est apparu dans une vidéo de propagande du groupe ultraradical après les attentats de novembre 2015 en France (130 morts), selon le Centre d'analyse du terrorisme (CAT), basé à Paris.

Originaire de Meyzieu, près de Lyon, d’où sont partis plusieurs djihadistes français, il a également incité un de ses frères à commettre un attentat en France, de même source.

En Syrie, ajoute le CAT, il a fréquenté Foued Mohamed-Aggad, l'un des kamikazes du Bataclan, la salle de spectacles où a eu lieu une des tueries du 13-Novembre.

Au total, douze Français seront jugés en Irak après avoir été remis à Bagdad par une alliance arabo-kurde de Syrie fin janvier.