IVGLa justice américaine bloque une loi anti-avortement au Mississippi

Etats-Unis: La justice bloque une loi anti-avortement très restrictive au Mississippi

IVGLe texte prévoyait d’interdire l’IVG à partir de six semaines de grossesse contre 20 actuellement
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

La justice du Mississippi a bloqué vendredi une loi très restrictive sur l'avortement dans cet Etat conservateur du sud des Etats-Unis. Celle-ci prévoyait d’interdire l’IVG dès la détection du rythme cardiaque de l’embryon, possible à partir de la sixième semaine de grossesse. Le texte voté en mars devait entrer en vigueur le 1er juillet. L’interdiction « est une menace immédiate aux droits des femmes », a souligné le juge Carlton Reeves dans sa décision.

Pas d’exception pour les victimes de viol et d’inceste

En 2018, l’Etat du Mississippi, dans lequel une seule clinique pratique l’IVG, avait déjà voté une loi interdisant d’avorter après 15 semaines de grossesse, contre 20 actuellement. Mais des associations étaient parvenues à la bloquer, a rappelé le magistrat qui avait jugé en novembre dernier cette législation contraire à la Constitution et aux droits des femmes. « L’Etat a répondu avec une loi encore plus restrictive », a-t-il regretté.

Connue sous le nom de « Heartbeat Bill » («texte du battement de cœur »), la nouvelle loi promulguée par le gouverneur républicain du Mississippi Phil Bryant comporte une exception en cas de complications médicales, mais pas pour les victimes de viol et d’inceste. Phil Bryant a annoncé son intention de faire appel de la décision de justice. « Je me suis engagé à tout faire pour protéger la vie », a-t-il déclaré dans un communiqué.

En Alabama, l’avortement est assimilé à un homicide

Plus d’une douzaine d’Etats ont adopté des lois interdisant ou limitant drastiquement l'accès à l'avortement, qui a été légalisé aux Etats-Unis en 1973 par l’arrêt historique « Roe v. Wade » de la Cour suprême. L’objectif affiché des opposants à l’IVG est de pousser la Cour, dorénavant dominée par les conservateurs, à revenir sur cette décision historique.

L'Alabama a promulgué le 15 mai le texte le plus répressif du pays, interdisant la quasi-totalité des interruptions volontaires de grossesse, même en cas d’inceste ou de viol. Il assimile l’avortement à un homicide et prévoit une peine de 10 à 99 ans de prison pour les médecins le pratiquant, sauf en cas d’urgence vitale pour la mère ou d'« anomalie létale » du fœtus.

Donald Trump mis en cause

La puissante association de défense des libertés civiles (ACLU) et le Planning familial ont demandé vendredi à la justice de l’Alabama de bloquer cette loi, qui doit entrer en vigueur en novembre.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

La loi « est de façon flagrante inconstitutionnelle et l’ACLU ne restera pas sans bouger alors que les responsables politiques, encouragés par le programme anti-avortement du président (Donald) Trump, exploitent notre santé et nos vies pour un profit politique », a affirmé Alexa Kolbi-Molinas, avocate de l’ACLU.