ETATS-UNISUn républicain appelle à destituer Trump, la bataille s'intensifie

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ETATS-UNISL'ancien conseiller juridique de la Maison Blanche ne va pas témoigner, mardi, mais un juge a tranché en faveur des démocrates sur les finances du président américain
Philippe Berry

P.B. avec AFP

Un républicain sort du rang. Ce week-end, le représentant du Michigan Justin Amash est devenu le premier élu conservateur à réclamer l’ouverture d’une procédure d’impeachment contre Donald Trump. De quoi galvaniser les élus démocrates qui ont poussé leur cheffe Nancy Pelosi à lancer la procédure préliminaire, lundi, lors d’une réunion « houleuse », selon Politico. De son côté, l’ancien conseiller juridique de la Maison Blanche Don McGahn a indiqué qu’il ne témoignerait pas devant le Congrès, mardi, et un juge donné raison aux élus qui réclament des informations financières de Donald Trump.

Dans une série de tweets, Justin Amash a estimé que « peu d’élus du congrès ont lu le rapport Mueller » qui fait état « de nombreux exemples de comportements » pouvant correspondre à la qualification « d’obstruction à la justice ». Il est pour l’instant isolé. Très critique de Donald Trump, le sénateur Mitt Romney, estime, lui, que qu’il n’y a pas de preuve suffisante. Il faudrait qu’une vingtaine de sénateurs républicains lâchent le président pour qu’il soit destitué si la Chambre votait l’impeachment.

La Maison Blanche fait de la résistance

Le bras de fer entre Donald Trump et les parlementaires démocrates s’est encore durci lundi, la Maison Blanche ayant ordonné à son ancien conseiller juridique de ne pas répondre à une convocation du Congrès. Don McGahn a indiqué mardi qu’il ne se rendrait pas devant le Congrès. McGahn affirme qu’en pleine enquête sur la Russie, le président américain lui avait demandé la tête du procureur spécial mais qu’il avait refusé de s’exécuter. Cet épisode est l’un des plus problématiques pour Donald Trump sur la question d’une éventuelle obstruction à la justice.

Dans la même logique, la Maison Blanche s’oppose à une autre enquête lancée à la Chambre, qui porte sur les finances de Donald Trump avant son élection. Les démocrates soupçonnent le magnat de l’immobilier d’avoir gonflé la valeur de ses avoirs pour obtenir des prêts. Pour en savoir plus, la commission de Contrôle a ordonné à l’ancienne entreprise comptable de Donald Trump de lui transmettre une série de documents financiers.

Pour bloquer cette injonction, la Maison Blanche a saisi la justice et plaidé que le Congrès n’avait pas besoin de ces informations pour assurer son rôle de législateur. Un juge fédéral de Washington a rejeté lundi ces arguments et estimé qu’il « ne revenait pas au tribunal de juger si les actions de la commission répondent à une motivation politique ».