JUSTICEBientôt un test ADN de paternité pour l'ancien roi des Belges Albert II?

Belgique: L'ex-roi Albert II devra payer 5.000 euros par jour s'il refuse de se soumettre à un test ADN de paternité

JUSTICEDelphine Boël, une artiste plasticienne belge de 51 ans, affirme être née d'une relation entre sa mère, Sibylle de Sélys Longchamps, et Albert, alors prince héritier
20 Minutes avec agences

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Une astreinte de 5.000 euros par jour. C’est ce que devra régler l’ex-roi des Belges Albert II s’il persiste à refuser le test ADN réclamé par Delphine Boël, qui affirme être sa fille. Cet arrêt, rendu ce jeudi la cour d’appel de Bruxelles, est un nouvel épisode dans le long feuilleton judiciaire entamé en 2013, après l’échec d’une tentative de conciliation sur cette reconnaissance de paternité. « Je crois que le roi va se soumettre à ce test, puisqu’il a la garantie que cela restera confidentiel », a réagi un de ses avocats, Me Guy Hiernaux.

Née d’une relation dans les années 60 ?

Delphine Boël, une artiste plasticienne belge de 51 ans, affirme être née de la longue liaison dans les années 60 et 70 entre sa mère, Sibylle de Sélys Longchamps, et Albert, alors prince héritier marié depuis 1959 avec Paola Ruffo di Calabria. L’ancien souverain, qui a régné de 1993 à 2013, a toujours nié cette filiation.

En octobre 2018, la cour d’appel de Bruxelles avait donné gain de cause à Delphine Boël. Elle avait ordonné à Albert II de se soumettre à un prélèvement génétique pour enfin trancher. Mais il l’avait refusé et ses avocats avaient introduit un pourvoi en cassation en février, contraignant sa prétendue fille à recourir à l’arme de l’astreinte.

Convocation « dans les semaines qui viennent »

L’ex-roi, aujourd’hui âgé de 84 ans, doit désormais se présenter au cabinet de l’experte judiciaire désignée. A partir d’un prélèvement de salive, celle-ci réalisera une analyse comparative avec les ADN de Delphine Boël et de sa mère.

En cas de refus, la cour « le condamne à payer à Mme Delphine Boël une astreinte de 5.000 euros par jour de retard à dater du lendemain de ladite première convocation ». Ce rendez-vous devrait être fixé « dans les semaines qui viennent », selon Me Hiernaux et Me Marc Uyttendaele, qui défendent Delphine Boël. Les avocats des deux parties se sont dits satisfaits par la décision de la cour d’appel.