Etats-Unis: Une institutrice atteinte d’un cancer contrainte de payer son remplaçant
SYSTEME•L’institutrice, malade du cancer, est tenue par la loi de rembourser le salaire de son remplaçant20 Minutes avec AFP
Près de 200 dollars par jour (environ 180 euros) : c’est la somme qu’une institutrice d’une école de San Francisco ( Etats-Unis), malade du cancer, doit rembourser à son remplacement. Les parents d’élèves ont lancé une collecte de fonds pour aider l’enseignante.
Selon une porte-parole du district scolaire, Laura Dudnick, cette situation « n’est pas propre au district ou à San Francisco », expliquant que l’obligation de remboursement s’applique dans toutes les écoles de Californie, conformément au code de l’éducation en vigueur dans cet Etat depuis 1976.
Les enseignants reçoivent « l’intégralité de leur salaire moins le coût de leur remplaçant »
En vertu de l’accord conclu entre le district et les organisations syndicales à San Francisco, chaque enseignant a droit à dix jours de congé maladie payés par an. Les jours non pris peuvent se cumuler d’année en année. Une fois épuisés ces jours, les enseignants malades peuvent encore bénéficier de 100 jours de congés prolongés, durant lesquels ils reçoivent « l’intégralité de leur salaire moins le coût de leur remplaçant », explique la porte-parole.
Enseignante en deuxième année de maternelle, l’institutrice, qui exerce dans l’école depuis 17 ans, souffre d’un cancer du sein et a demandé aux nombreux médias s’intéressant à son cas de protéger son anonymat.
Près de 14.000 dollars récoltés
« C’est une enseignante super, ce n’est pas juste. C’est fou ! », a réagi Elia Hernandez sur des télévisions locales, indignée comme de nombreux autres parents d’élèves de la situation. La collecte de fonds organisée sur Internet par les parents de l’école élémentaire Glen Park a permis de lever près de 14.000 dollars et est désormais close.
Les syndicats ont assuré vouloir renégocier ce système mais « nous travaillons dans le cadre d’un système éducatif public qui est financièrement atone », a estimé Eric Heins, président de l’Association des enseignants de Californie.