ESCROQUERIE?Un célèbre chanteur sénégalais impliqué dans une affaire de faux billets

Sénégal: Un célèbre chanteur accusé d'avoir fabriqué des faux billets se dit victime d'une escroquerie

ESCROQUERIE?Thione Seck affirme avoir été escroqué par un groupe de Gambiens qui lui faisaient miroiter une tournée en Europe
20 Minutes avec agences

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Un célèbre musicien comparaissait ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Dakar (Sénégal) dans une affaire d’escroquerie aux faux billets remontant à 2015. Thione Seck, membre du groupe Orchestra Baobab dans les années 1970, a affirmé être victime d’un « complot ».

Le parquet avait requis une peine de 2 ans de prison, dont huit mois ferme, contre le chanteur. Après son arrestation le 27 mai 2015, l’homme de 64 ans a fait neuf mois de détention provisoire. Il était ce jeudi accusé aux côtés du Malien Alate Djite, chez qui les enquêteurs ont trouvé du matériel pouvant servir à la fabrication de fausse monnaie. Une peine de cinq ans ferme était requise contre lui.

Escroqué par des Gambiens ?

Les deux hommes étaient poursuivis pour « contrefaçon de signes monétaires », « tentative d’escroquerie » et « blanchiment de capitaux ». « Je n’ai jamais fabriqué de faux billets et je ne sais pas comment on en fabrique, a expliqué Thione Seck à l’audience. Je n’ai pas de machine de faux billets. »

Fondant en larmes plusieurs fois, il a affirmé qu’il était victime d’un complot de Gambiens vivant en Suède. Ces derniers lui auraient fait miroiter un contrat de 100 millions d’euros pour une série de 105 concerts en Europe, le « contrat du siècle » selon le chanteur. L’un des Gambiens lui avait remis une « avance de 50 millions d’euros » dans un sac, qui se sont avérés être de faux billets en euros.

Des faux billets pour le cinéma

Le lendemain, le même homme était venu lui emprunter 85 millions de francs CFA (130.000 euros) avant de disparaître dans la nature. Les enquêteurs n’ont jamais retrouvé la trace de ce groupe de Gambiens. La plainte pour escroquerie déposée par le chanteur sénégalais a été classée sans suite.

Son coaccusé a lui expliqué qu’il travaillait dans le cinéma, et que les fausses coupures trouvées chez lui étaient destinées à un tournage. Tous deux ont plaidé la relaxe, notamment pour des vices de procédure. Le tribunal a mis sa décision en délibéré jusqu’au 23 mai.