Attentats au Sri Lanka: Les Etats-Unis assurent qu’ils n’avaient aucune information préalable
TERRORISME•En début de semaine, un responsable sri-lankais avait affirmé que l’Inde et les Etats-Unis avaient fourni des informations avant les attentats20 Minutes avec AFP
Contrairement à ce qu’avaient affirmé les autorités sri-lankaises, les Etats-Unis n’ont eu aucune information préalable sur les attentats de Pâques, qui ont tué 359 personnes, dont au moins quatre Américains, a assuré l’ambassadrice américaine au Sri Lanka, ce mercredi, à CNN.
« Nous ne savions rien de ces attaques au préalable », a déclaré l’ambassadrice Alaina Teplitz dans un entretien à la télévision américaine consacré aux attentats au Sri-Lanka, revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique (EI). En début de semaine, un responsable sri-lankais avait affirmé que l’Inde et les Etats-Unis avaient fourni des informations avant les attentats.
Le gouvernement sri-lankais a admis des failles dans la collecte et le partage des informations
« Je ne peux pas parler à la place des autres. Je ne sais pas ce que d’autres sources d’information du gouvernement du Sri Lanka pouvaient avoir. Je peux juste vous dire que nous n’avions aucune information préalable », a assuré l’ambassadrice sur CNN. « Le gouvernement sri-lankais a admis des failles dans la collecte et le partage des informations », a-t-elle ajouté.
Les autorités sri-lankaises ont incriminé un mouvement islamiste local National Thowheeth Jama’ath (NTJ), qui n’a pas revendiqué les attaques, et cherchent à savoir s’il a bénéficié d’un soutien logistique international.
Une alerte provenant « d’une agence de renseignement étrangère »
Le NTJ avait fait il y a dix jours l’objet d’une alerte provenant « d’une agence de renseignement étrangère » diffusée aux services de police, selon laquelle il préparait des attentats-suicide contre des églises et l’ambassade d’Inde à Colombo. D’après le porte-parole du gouvernement, cette alerte n’avait pas été transmise au Premier ministre ou à d’autres ministres de haut rang.
Un élément qui pourrait relancer la crise au sommet de l’Etat sri-lankais. La police est en effet de la juridiction du président Maithripala Sirisena, en conflit ouvert avec son chef de gouvernement. Le chef de l’Etat a annoncé qu’il comptait procéder rapidement à des changements importants dans la gestion des forces de sécurité.