Deux jeunes activistes de Ferguson ont été retrouvés morts dans une voiture calcinée, une balle dans la tête, en 2014 et en 2016. Ces deux meurtres n’ont toujours pas été élucidés.

Deux autres manifestants sont morts par balle en 2016 et 2017, et un cinquième a été retrouvé pendu à un arbre en octobre dernier. La police a conclu à trois suicides. Le sixième, un Américain d’origine palestinienne, est décédé dans un bus en novembre dernier, d’une overdose, selon les autorités.

Des affaires non connectées, selon les autorités

Ils avaient entre 20 et 31 ans, cinq sur six étaient noirs et ils avaient tous participé – certains comme organisateurs – aux manifestations qui avaient embrasé la ville après la mort du jeune Michael Brown, abattu par le policier Darren Wilson.

Dans un article publié dimanche dernier, l’agence de presse AP a relaté le trouble des habitants. Sans fournir de preuves, certains évoquent des meurtres ciblés – la mère de Danye Jones, retrouvé pendu, est persuadée que son fils a été « lynché » –, suspectant des suprémacistes blancs ou des sympathisants faisant partie de la police. L’activiste Cori Bush, qui s’est lancée dans la politique, est persuadée que « quelque chose ne tourne pas rond ». Elle affirme à AP avoir été harcelée, intimidée et menacée de mort.

Les autorités, elles, répètent depuis plusieurs mois que ces affaires ne sont pas connectées les unes aux autres et n’ont aucun pas de lien avec manifestations. Pour les deux meurtres non élucidés, la police indique qu’aucun témoin ne s’est manifesté.