COMMERCELa France envisage des solutions pour sa pêche en cas de Brexit sans accord

Brexit: La France envisage des solutions pour ses pêcheurs en cas de «no deal»

COMMERCE50 à 60 % de la pêche de certains bateaux français se fait dans les eaux britanniques… où ils n’auront plus le droit d’aller sans accord entre Londres et Bruxelles
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La France « commence à envisager des solutions sociales d’arrêt de bateaux », au moins temporaires, si la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne devait s’effectuer sans accord après le 29 mars, a indiqué mercredi le ministre de l’Agriculture et de la pêche, Didier Guillaume.

Le problème est de taille car « des bateaux (français, ou d’autres nationalités européennes, NDR) qui vont pêcher dans les eaux territoriales britanniques plus de 50 ou 60 % de leur pêche, n’auront plus le droit de le faire » a-t-il précisé sur Sud Radio. Didier Guillaume a néanmoins précisé qu’il « faisait confiance » aux pêcheurs pour trouver un accord à terme.

« Il faudra bien qu’il y ait des accords »

Quoi qu’il arrive, le Royaume-Uni « restera une île à 22 kilomètres de Boulogne-sur-Mer, elle ne va pas partir, donc il faudra bien qu’il y ait des accords économiques avec les Britanniques, y compris pour la pêche » a-t-il souligné, en rappelant la position d’Emmanuel Macron selon qui il n’est « pas question que la pêche soit la variable d’ajustement du Brexit ».

Interrogé sur les contrôles sanitaires aux frontières, Didier Guillaume a indiqué que la France allait arriver à « 70-80 contrôleurs sanitaires de plus » pour les ports. « Nous sommes en train de recruter des vétérinaires qui sont formés depuis plusieurs semaines » a développé le ministre.

La France compte neuf ports considérés comme points d’entrées principaux pour le transport de marchandises et de passagers vers le Royaume-Uni : Dunkerque, Le Havre, Calais, Dieppe, Caen-Ouistreham, Cherbourg, Brest, Saint-Malo et Roscoff.