TENSIONSAu Cachemire, la crainte d'un conflit fait fuir les habitants

Au Cachemire, les habitants fuient de crainte d'un nouveau conflit indo-pakistanais

TENSIONSDes échanges de tirs ont éclaté le long de la frontière
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Ils sont des milliers à avoir fui leurs villages au Cachemire indien et pakistanais, tandis que d’autres remettent hâtivement en état leurs bunkers longtemps inutilisés à la suite d’un regain de vive tension entre les deux puissances nucléaires voisines.

Des tirs nourris résonnent depuis mardi des deux côtés de la Ligne de contrôle, cette zone militarisée qui sert de démarcation entre les parties indienne et pakistanaise du Cachemire, forçant les habitants à se chercher un abri.

Au moins 2000 personnes évacuées

Quatre personnes, dont deux enfants, sont mortes mardi soir dans un échange de tirs, ont déclaré les autorités locales pakistanaises à l’AFP. Mercredi, la pression s’est encore intensifiée quand Islamabad a affirmé avoir abattu deux avions indiens qui avaient pénétré dans son espace aérien. New Delhi a de son côté déclaré avoir détruit un chasseur pakistanais.

Au moins 2.000 personnes ont évacué les districts frontaliers de Kotli et de la vallée de Jhelum, côté pakistanais, a-t-on appris auprès de responsables, qui ont annoncé la fermeture des écoles publiques de la zone. L’exode a aussi frappé d’autres districts. « De plus en plus de personnes quittent leurs maisons et se rendent dans des endroits plus sûrs », a déclaré Umar Azam, un fonctionnaire à Kotli.

« Pas en sécurité »

Internet a également été coupé dans certains territoires près de la frontière, ce qui est souvent un signe de forte activité militaire. Femmes, hommes et enfants, portant sacs et valises, étaient visibles sur les routes. Certains étaient accompagnés de leur bétail.

Les obus tombaient toujours lorsque Habib Ullah Awan a fui son domicile avec huit membres de sa famille tôt mercredi. « Ma maison n’était pas en sécurité à cause des tirs d’obus », explique à l’AFP cet épicier de 46 ans vivant à Chakothi, petit bourg sur la frontière indo-pakistanaise. « Il ne restera plus rien si un obus [la] frappe », témoigne-t-il.