IMMIGRATIONAux États-Unis, une fausse université pour piéger les étudiants étrangers

États-Unis : Le gouvernement crée une université factice pour piéger les étrangers

IMMIGRATIONLes services d'immigration américains ont monté cette opération de toutes pièces
L'opération mise en place par le gouvernement américain était destinée à piéger de faux étudiants étrangers.
L'opération mise en place par le gouvernement américain était destinée à piéger de faux étudiants étrangers. - Pixabay
20 Minutes avec agence

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Les services américains de l’immigration ont créé une université factice destinée à appâter les ressortissants étrangers prêts à payer un visa étudiant pour rester aux États-Unis. L’université de Farmington, dans le Michigan, n’avait pas d’existence réelle.

Elle a été créée de toutes pièces par le gouvernement dans le but de mettre à jour des réseaux de fraude à l’immigration. Plusieurs dizaines de faux étudiants étrangers se sont laissées prendre au piège, rapporte Le Figaro ce lundi.

Un statut étudiant contre une autorisation de séjour

Six cents étrangers sont tombés dans le piège universitaire. Fin janvier, des dizaines de personnes ont été arrêtées. Huit personnes, soupçonnées d’être des « agents recruteurs », ont été arrêtées début février. Ils auraient été chargés de monter les faux dossiers étudiants en utilisant de faux documents.

Au total, 150 étudiants, presque tous Indiens, sont aujourd’hui menacés d’expulsion. Certains étudiants, surendettés , ont déjà été renvoyés en Inde, selon le Times of India. En effet, les frais de scolarité à la fausse université de Farmington pouvaient s’élever à 11.000 dollars pour une année.

Des méthodes controversées

Le gouvernement indien s’insurge contre ces méthodes et estime que ses ressortissants ont été trompés par les services d’immigration américains. Aux Etats-Unis aussi la méthode employée fait polémique.

« Normalement, nous aimerions que nos forces de l’ordre enquêtent sur des crimes qui ont réellement lieu plutôt que de dépenser du temps et des ressources à inciter au crime dans des opérations montées de toutes pièces », juge ainsi Faiza Patel, membre du Brennan Center for Justice de l’Université de New York.