CRISE AU VENEZUELALa Colombie ordonne le retour des camions d'aide destinée au Venezuela

Venezuela: La Colombie fait état de 285 blessés et ordonne le retour des camions d'aide

CRISE AU VENEZUELALe gouvernement colombien a ordonné samedi le retour des camions d’aide destinée au Venezuela, en arguant que 285 personnes ont été blessées dans la répression ordonnée par le gouvernement de Nicolas Maduro
N.Sa avec AFP

N.Sa avec AFP

«Cette action pacifique et de caractère humanitaire a été interrompue depuis le Venezuela sous le régime usurpateur de Maduro avec une répression violente et disproportionnée », a déclaré le ministre des Affaires étrangères colombien, Carlos Holmes Trujillo, lors d’une conférence de presse dans la ville frontalière de Cucuta.

Le ministre a fait état de « 285 blessés », dont 255 Vénézuéliens et 30 Colombiens, « du fait de l’usage de gaz lacrymogènes et d’armes non conventionnelles ». Dénonçant des « violations des droits humains, commises depuis et sur le territoire vénézuélien », il a précisé que 37 des blessés ont dû être hospitalisés.

Soixante militaires déserteurs samedi sont passés en Colombie

De ce fait, « le retour des camions a été décidé afin de protéger l’aide, à l’exception de ceux qui transportaient des médicaments et ont été incendiés en territoire vénézuélien », a précisé Carlos Holmes Trujillo. Il a ajouté que « plus de 60 militaires désarmés, dont plusieurs officiers, sont passés en territoire colombien et ont demandé refuge, démontrant la perte de confiance envers l’usurpateur du Venezuela », désignant par cette expression le président Nicolas Maduro.

La Colombie, qui qualifie aussi le dirigeant chaviste de « dictateur », est parmi la cinquantaine de pays qui ont reconnu l’opposant Juan Guaido, chef du Parlement vénézuélien, comme président par intérim du pays voisin en crise. Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013 et qui a entamé un nouveau mandat le 10 janvier, est accusé par ses adversaires d’avoir été réélu frauduleusement.

Il a ordonné la fermeture de plusieurs portions des frontières, notamment avec la Colombie et le Brésil, pour empêcher l’entrée de l’aide humanitaire envoyée essentiellement des Etats-Unis à la demande de Juan Guaido, y voyant les prémices à une intervention militaire américaine pour l’évincer du pouvoir.