Le bilan pourrait encore s’alourdir. Le naufrage de deux embarcations de migrants surchargées au large de Djibouti a fait au moins 52 morts, a indiqué ce jeudi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le drame a eu lieu ce mardi, environ 30 minutes après que les bateaux surchargés avaient quitté la localité de Godoria, à quelques dizaines de kilomètres au nord d’Obock sur la côte nord-est de Djibouti. Ils devaient se rendre au Yémen, selon l’OIM.

Des bateaux surchargés

Les secouristes continuaient ce jeudi à chercher des corps sur les plages des environs. Le bilan pourrait encore s’aggraver, des dizaines de personnes restant portées disparues. Un survivant a estimé à 130 le nombre de migrants à bord du bateau sur lequel il se trouvait, a indiqué l’OIM.

Id Mohamed, un Djiboutien de 15 ans, a expliqué à une journaliste de l’AFP à Obock avoir été placé dans un bateau avec environ 80 personnes, pour la plupart éthiopiennes. « Tout ce je me rappelle, c’est le pilote de bateau qui disait que le moteur a eu un problème sérieux et que le bateau va couler. Après ça, je ne sais plus ce qui s’est passé », a-t-il raconté.

Quinze survivants retrouvés

Par ailleurs, l’OIM a précisé que 15 survivants avaient été retrouvés, majoritairement des Éthiopiens. « Aucun être humain ne mérite un tel sort. C’est aux acteurs et aux dirigeants de toute la région de prévenir de telles tragédies, qui coûtent des vies innocentes », a déclaré Lalini Veerassamy, la chef de mission de l’OIM à Djibouti.

Des bateaux de migrants traversent dans les deux sens le détroit de Bab al-Mandeb, qui sépare Djibouti du Yémen. Des personnes fuyant la guerre au Yémen croisent ainsi des embarcations remplies de migrants africains en quête de travail dans la péninsule arabique.