Etats-Unis: Un mormon qui proposait aux gays des «thérapies de conversion» fait son coming out
REVELATION•« Je ne tourne pas le dos à ma foi ou à mes travaux passés, même si j’aimerais pouvoir revenir en arrière et changer certaines choses », a écrit cet ancien défenseur du mouvement « ex-gay »…20 Minutes avec agence
David Matheson, un Mormon américain qui proposait des thérapies dites « de conversion » à destination des homosexuels, a fait son coming out ce mardi sur sa page Facebook.
« Il y a un an, j’ai compris que je devais procéder à des changements conséquents dans ma vie, (…) que je ne pouvais plus rester marié et (…) qu’il était temps pour moi de m’affirmer en tant qu’homosexuel », explique cet ancien défenseur du mouvement « ex-gay » selon lequel il est possible de changer d’orientation sexuelle.
Vivement critiqué
Par cette révélation, David Matheson espère pouvoir « encourager les gens à se sentir confiants, à vraiment assumer leur chemin de vie et à le suivre sans honte ni peur, quoi que les autres puissent en penser ».
Ses détracteurs restent perplexes. « Je suis ravi que Monsieur Matheson ait trouvé le moyen d’aller de l’avant dans sa vie. Mais je ne peux m’empêcher de penser aux centaines, voire aux milliers de gens qui restent dans le placard, un placard qui a été en partie créé par Monsieur Matheson lui-même », a ainsi estimé Chaim Levin, un ancien client du praticien cité par le Huffington Post.
Il reconnaît son « étroitesse d’esprit »
Dans son post, David Matheson écrit que « ces moments passés dans un mariage hétérosexuel et dans l’univers "ex-gay" étaient authentiques et sincères et représentent une riche bénédiction ». Il confie s’en souvenir « avec tendresse et gratitude ».
Mais l’Américain évoque également sa « propre homophobie » et son « étroitesse d’esprit » avant de présenter ses excuses pour ces « défauts et pour le mal qu’ils ont pu causer à certaines personnes ». « Je ne tourne pas le dos à ma foi ou à mes travaux passés, même si j’aimerais pouvoir revenir en arrière et changer certaines choses », reconnaît David Matheson.