GAFAL'OCDE espère taxer les géants du numérique dès 2020

A Davos, l'OCDE ressuscite l'accord international de taxation des géants du numérique

GAFAFace à la lenteur des négociations, certains pays de l’OCDE ont annoncé la mise en place d’une taxe sans attendre les grandes organisations…
20 Minutes avec AFP

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La taxe sur les géants du numérique est en préparation, épisode 2658. Le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, espère poser dès cette année les bases d’un accord pour une entrée en vigueur en 2020 qui cristallise les débats.

Le projet d’une taxe sur les géants du numérique semblait enlisé, il vient d’être ressuscité à Davos. « Je pense que les conditions existent pour poser dès cette année les bases d’un accord qui pourrait ainsi être approuvé et entrer en vigueur en 2020 », a déclaré Angel Gurria en marge du Forum économique.

Des décisions unilatérales

« C’est possible », a assuré le patron de l’Organisation pour le Développement et la coopération économiques (OCDE), malgré le scepticisme qui entoure ce sujet. La dernière fois que le projet a été discuté l’an dernier au G20, les pays membres n’étaient pas parvenus à se mettre d’accord. A l’époque, « on ne pensait pas pouvoir y arriver cette année », a reconnu Angel Gurria qui estime qu’un « espace pour le consensus pourrait désormais s’ouvrir ».

Jusqu’à présent, Américains et Européens n’étaient pas parvenus à s’entendre sur ce projet de taxe. Face aux difficultés de trouver un accord au sein de l’OCDE et même de l’Union européenne, des pays comme la France, le Royaume-Uni ou l’Espagne ont annoncé leur intention de taxer unilatéralement les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) dès cette année.

Aux premières loges, Google soutient l’initiative

A Davos, la vice-présidente de Google Ruth Porat avait apporté dès mardi son soutien aux négociations au sein de l’OCDE. « En ce qui concerne les questions de taxation, nous sommes très francs : nous soutenons l’initiative de l’OCDE », a-t-elle expliqué lors d’une table ronde.

En France, le ministre des Finances Bruno Le Maire avait initialement défendu, sans succès, l’adoption d’une taxe au niveau européen sur les géants du numérique. L’Irlande, le Danemark et la Suède s’y étaient clairement opposés. L’Allemagne ne voyait pas non plus cette taxe d’un très bon œil, par crainte de mesures de rétorsion américaines contre son industrie automobile.