JUSTICETurquie: Le parti au pouvoir ne sera pas dissous

Turquie: Le parti au pouvoir ne sera pas dissous

JUSTICEL'AKP se voit privé de la moitié de son financement public...
KG avec agence

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Après trois jours de délibérations, la Cour constitutionnelle turque a rejeté, ce mercredi, la demande d’interdiction du parti au pouvoir, l’AKP, accusé d’«activités antilaïques».


«Il a été décidé de ne pas dissoudre le Parti de la justice et du développement (AKP)», a annoncé le président de la Cour Hasim Kiliç.


Retrouvez l’interview de Didier Billion, spécialiste de la Turquie, en cliquant ici


Six des onzes juges étaient pour l'interdiction du parti, mais il fallait l’accord d’au moins sept juges pour que l’AKP soit interdit.


La Cour a également rejeté la demande du procureur général qui réclamait l’interdiction pour 71 membres de l’AKP d’appartenir à un parti politique.


En revanche, les juges ont décidé d’adresser un avertissement à l’AKP en le privant de la moitié de son financement public.


Ce n’est pas la première fois que Recep Tayyip Erdogan, le chef du gouvernement, a vu le parti qu’il soutenait mis en cause par la justice. En janvier 1998, la Cour constitutionnelle avait prononcé la dissolution pour «activités antilaïques» du Parti de la prospérité (Refah), sous les couleurs duquel il avait été élu maire d’Istanbul en 1994.


Toujours en 1998, Erdogan lui-même est condamné par la justice pénale pour avoir récité, lors d’un meeting un poème aux connotations islamistes. Cela lui vaudra quatre mois de prison et la perte de ses droits politiques pour cinq ans. En 2001, le Parti de la vertu (Fazilet), qui remplaçait le Refah, est dissous à son tour. De cette nouvelle dissolution naîtra l’AKP.