Etats-Unis: Un policier reconnu coupable du meurtre d’un jeune afro-américain condamné à près de 7 ans de prison
CONDAMNATION•En 2014, le policier avait tiré à seize reprises sur Laquan McDonald, un adolescent alors âgé de 17 ans…20 Minutes avec agences
Jason Van Dyke, un policier de Chicago (Etats-Unis) reconnu coupable du meurtre d’un adolescent afro-américain sur lequel il avait tiré seize fois en 2014, a été condamné à près de sept ans de prison vendredi.
« Mes conclusions sont qu’une condamnation appropriée serait de 81 mois dans un centre pénitentiaire de l’Illinois, suivis par deux ans de liberté sous conditions », a ainsi indiqué le juge Vincent Gaughan. Cette sentence a été prononcée à l’issue d’une journée d’audience au cours de laquelle se sont succédé des témoins de l’accusation mais aussi de la défense.
Placé en détention depuis octobre
En octobre, Jason Van Dyke avait été reconnu coupable d’avoir abattu à distance et sans raison Laquan McDonald, 17 ans, alors que ce dernier tenait un couteau. Les douze jurés avaient rendu leur verdict dès le lendemain du début de leurs délibérations au terme d’un procès de dix jours.
Ils avaient également décidé de sa culpabilité à seize autres chefs d’accusation pour usage aggravé d’une arme à feu. Ils l’avaient toutefois acquitté de celui de faute professionnelle. Dès l’annonce de ce verdict, la liberté conditionnelle de l’ex-policier avait été révoquée et il avait été placé en détention.
La scène avait été filmée
La diffusion très tardive, en 2015, d’une vidéo montrant la mort de l’adolescent avait exacerbé la colère de la population. Des mois de manifestations avaient suivi dans la troisième ville des Etats-Unis. Les images, filmées par une caméra fixée sur le tableau de bord d’une voiture des forces de l’ordre, montraient Jason Van Dyke tirer sur l’adolescent, qui se trouvait à plusieurs mètres de distance. Le policier avait continué à vider son chargeur, alors que le jeune homme se trouvait à terre.
Jason Van Dyke n’avait été poursuivi en justice qu’après la révélation de ces images. Le ministère américain de la Justice avait, de son côté, lancé une enquête sur la police de Chicago. Celle-ci a conclu que les abus étaient récurrents et qu’ils étaient protégés par un « code du silence ». La Ville de Chicago a par ailleurs conclu en 2015 un accord à l’amiable au civil avec la famille de l’adolescent, pour cinq millions de dollars (4,4 millions d’euros).