MONDEUn temple hindou fait monter la tension entre la Thaïlande et le Cambodge

Un temple hindou fait monter la tension entre la Thaïlande et le Cambodge

MONDEUn millier de soldats auraient été déployés dans la zone...
Sy M.

Sy M.

La tension monte entre la Thaïlande et le Cambodge. L'objet de la discorde? Le temple hindou de Preah Vihear, situé sur une zone frontalière, et revendiqué par les deux pays. Vieux de plus d'un millénaire, le temple est construit sur un promontoire contrôlé par le Cambodge. Il lui a été officiellement attribué en 1904.


>>Pour voir les photos envoyées par un internaute, cliquez ici<<


Mais l’accès au temple est très difficile depuis le Cambodge alors qu’il ne pose aucun problème depuis la Thaïlande. C’est donc une zone de 4,6 km2 en contrebas du temple qui est au centre d'un différend frontalier déjà ancien. La querelle est ravivée par l'inscription du site sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco le 7 juillet. Les deux pays auraient depuis déployé près d'un millier d'hommes dans le secteur. Et le Premier ministre cambodgien a demandé ce mardi une réunion d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU.


«Sacrifice des intérêts de la Thaïlande sur l'autel de Preah Vihear» selon l'opposition thaïlandaise


Alors que des élections législatives doivent se tenir dimanche au Cambodge, le Premier ministre cherche à s’attirer la ferveur nationaliste. La Thaïlande, de son côté, veut éviter toute intervention extérieure. Depuis le mois de mai, le pays traverse une crise politique majeure qui met le Premier ministre en difficulté. Le ministre des Affaires étrangères a même dû, lui, présenter sa démission il y a quelques jours pour avoir signé un accord frontalier avec le Cambodge lié au temple de Preah Vihear sans l'autorisation au Parlement. L'influence des généraux royalistes sur le gouvernement semble être toujours présente.


La situation inquiète désormais sur le plan international. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est inquiété de «l'escalade des tensions» entre ces nations voisines. Tout comme l'Asean (Association des Nations d'Asie du Sud-Est), il a appelé à la «retenue».

Le ministère des Affaires étrangères a recommandé aux ressortissants français d'éviter tout déplacement sur le site.