OTAGESColombie: Ouverture d'une enquête sur le médiateur suisse

Colombie: Ouverture d'une enquête sur le médiateur suisse

OTAGESJean-Pierre Gontard est accusé d'avoir remis une rançon de 500.000 dollars (313.000 euros) à la guérilla des Farc...
Sa C avec agence

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Le médiateur suisse chargé par la Suisse, la France et l’Espagne, de négocier la libération des otages avec les Farc est plus que jamais sur la sellette. Le procureur général colombien, Mario Iguaran, a annoncé mardi à Bogota qu'il allait ouvrir une enquête sur Jean-Pierre Gontard, accusé par la Colombie d'avoir remis une rançon de 500.000 dollars (313.000 euros) à la guérilla. Le procureur général ne précise pas s’il s’agit de la rançon que la France est soupçonnée d’avoir versé, en 2003, pour libérer Ingrid Betancourt.


>> Retrouvez notre dossier sur la libération d'Ingrid Betancourt


«Il existe des éléments dans cette enquête qui nous permettent de considérer qu'il pourrait être l'auteur (d'un délit) ou avoir participé à une association de malfaiteurs», a déclaré Mario Iguaran à la chaîne privée de radio W. Le procureur général a expliqué qu'il avait pris cette décision sur la base des déclarations du ministre de la Défense, Juan Manuel Santos, à l’origine des accusations, rejetées dimanche par la Suisse. Le ministre colombien avait également indiqué que le nom de Gontard figurait à de nombreuses reprises sur l'ordinateur de Raul Reyes, le numéro deux des Farc éliminé par l’armée colombienne le 1er mars lors d'une incursion en territoire équatorien.


Enfin, le gouvernement colombien avait ouvertement pris ses distances avec les médiateurs européens, annonçant qu'il rechercherait désormais un «contact direct» avec les Farc pour obtenir la libération des otages car il avait «perdu la confiance» dans les médiateurs européens.