«On ne pense jamais aux morts»
REACTION•C'est ce qu'a affirmé le frère du policier italien pour le meurtre duquel l'ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella est en attente d'extradition de la France vers l'Italie...Avec agence
Le frère du policier italien pour le meurtre duquel l'ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella, en attente d'extradition de la France vers l'Italie, a été condamnée, a regretté lundi que l'on "ne pense jamais aux morts", à la radio italienne.
Actuellement en "danger de mort" selon son médecin, Marina Petrella, 54 ans, "ne s'est jamais repentie ou excusée", a souligné Aldo Vinci, frère du commissaire Sebastiano Vinci, assassiné en juin 1981 à Rome.
"Elle a pu mener une vie normale"
Condamnée en Italie à la réclusion criminelle à perpétuité en 1992, Mme Petrella "a fui en France où elle a pu mener une vie normale, tandis que mon frère était au cimetière, criblé de balles, seulement parce qu'il faisait son travail au service de l'Etat", a ajouté M. Vinci sur la radio 24 Ore.
"Tout cet intérêt accordé à Mme Petrella et cet oubli total des victimes me dérangent énormément, même si je comprends sa famille. Cela confirme que l'on pense toujours aux vivants et jamais aux morts", a estimé M. Vinci.
"La femme de mon frère est morte” de chagrin
"On dit qu'elle est dans un état grave, en dépression, mais la femme de mon frère, qui n'a pas réussi à accuser le coup a aussi sombré dans la dépression, avant de tomber malade et elle est morte".
"On parle de mon frère dans la presse comme +un policier+, sans mentionner son nom. Mais le +policier+ était un homme, sympathique, intelligent, qui avait sa famille, sa vie", a-t-il ajouté la voix tremblante d'émotion.
Décret d'extradition signé
Ancienne dirigeante de la "colonne romaine" des Brigades rouges, Marina Petrella a été condamnée en Italie en 1992 à la perpétuité, notamment pour complicité dans le meurtre de Sebastiano Vinci.
Vivant en France depuis 1993, elle a été arrêtée en août 2007. Son décret d'extradition a été signé le 3 juin par le gouvernement français.
Tout en s'engageant à livrer Marina Petrella aux autorités italiennes, qui la réclament, le président français Nicolas Sarkozy a demandé dans une lettre du 10 juillet au chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi que l'ex-brigadiste puisse être graciée "dès que possible".