LIBERATIONL'Elysée dément avoir payé une rançon pour libérer Betancourt

L'Elysée dément avoir payé une rançon pour libérer Betancourt

LIBERATIONSelon la Radio Suisse Romande, des membres des Farc auraient reçu 20 millions de dollars pour la libération des otages. L'Elysée dément...
Avec agence

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Selon la Radio Suisse Romande (RSR), des membres de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie auraient touché 20 millions de dollars (environ 12,75 millions d'euros) pour la libération de quinze otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, et l'opération de l'armée n'aurait été qu'une «mise en scène».

L'information aurait été fournie, selon la RSR, par une «source fiable, éprouvée à maintes reprises au cours de ces vingt dernières années». Selon cette source, c'est l'épouse du gardien des otages qui aurait servi d'intermédiaire avec l'armée colombienne.

Pas une rançon stricto sensu

Le chef du service étranger de la RSR, Pierre Bavaud, interrogé par l'AFP, a précisé que les sommes en question n'étaient pas une rançon stricto sensu (comme cela avait été affirmé initialement) mais auraient servi à «retourner» deux des gardiens des otages.

Ces derniers, qui ont été évacués en hélicoptère avec Ingrid Betancourt, devraient désormais bénéficier d'une amnistie en allant s'installer à l'étranger. «C'est un retournement. Il existe en Colombie un fonds spécial doté de 100 millions de dollars pour retourner les rebelles des Farc», a expliqué le journaliste suisse.


Une mise en scène?

D'après la RSR, ce sont les Etats-Unis, qui comptaient trois agents du FBI parmi les otages, qui seraient à l'origine de la transaction. La radio suisse avance aussi que l'opération de l'armée aurait été une mise en scène.

Principal indice, selon elle: elle s'est déroulée sans effusion de sang. Par ailleurs, «aucune vidéo complète de l'opération n'a été diffusée, alors, qu'en général, ce type d'opération est toujours filmé de bout en bout par un membre du commando».

L'Elysée dément

La France a répondu n'avoir versé aucune rançon à la guérilla des Farc pour la libération d'Ingrid Betancourt: «La réponse est très simple: non», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier.

«N'ayant pas été associés à cette opération, nous n'avons pas été associés à ses modalités de financement, si tant est qu'il y ait eu des modalités de financement», a-t-il ajouté au cours d'un point de presse.

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