DIPLOMATIECérémonie symbolique pour connecter les deux Corées par le rail et la route

Corées: Des travaux lancés pour connecter la péninsule par la route et le rail

DIPLOMATIELes deux Corées sont toujours techniquement en guerre, le conflit s’étant achevé en 1953 sur un armistice et non un traité de paix...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La cérémonie se voulait symbolique. Une délégation sud-coréenne est passée en Corée du Nord ce mercredi pour l’inauguration des travaux de connexion des réseaux ferroviaires et routiers de la péninsule divisée, malgré le blocage des pourparlers sur la dénucléarisation.

Un train spécial avec à son bord une centaine de Sud-Coréens, dont de hauts responsables et cinq personnes nées au Nord, a quitté la gare de Séoul aux premières heures à destination de la ville frontalière de Kaesong, en Corée du Nord.

Exemption de l'ONU

Le président sud-coréen Moon Jae-in et Kim Jong-un avaient convenu de tenir cette cérémonie avant la fin de l’année lors du troisième sommet intercoréen qui a eu lieu en septembre.

Une petite dizaine de manifestants brandissaient des pancartes pour dénoncer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un accusé d’être un dictateur meurtrier, et condamnant la connexion ferroviaire comme le précurseur de la transformation de la péninsule toute entière en régime communiste.

Certains avaient craint que ce train, et les marchandises qu’il pourrait transporter, ne constituent une violation des sanctions infligées au Nord du fait de ses programmes nucléaire et balistique interdits. Mais le Conseil de sécurité de l’ONU a octroyé une exemption pour l’événement, selon la presse locale.

Les deux pays engagés dans le projet

Séoul a pris soin de souligner que cette cérémonie ne marquerait pas le début des travaux de reconnexion et de modernisation des réseaux proprement dits.

Les deux Corées sont toujours techniquement en guerre, le conflit s’étant achevé en 1953 sur un armistice et non un traité de paix.

Il s’agit du « témoignage » de « l’engagement » des deux pays derrière le projet, a déclaré un porte-parole du ministère sud-coréen de l’Unification. Les travaux vont dépendre « des progrès réalisés dans la dénucléarisation du Nord et les circonstances relatives aux sanctions ».

Séoul a mis de côté environ 63,4 milliards de wons (56,6 millions de dollars) d’investissements pour l’année prochaine en partant du principe qu’il faudra cinq ans pour réparer et moderniser ces deux liaisons ferroviaires.