POLICEArrestation d'une cellule de neo-nazis au sein de la police allemande

Allemagne : Arrestation d'un groupe de policiers partageant des photos d'Hitler et de croix gammées sur WhatsApp

POLICECe groupe de cinq policiers est également soupçonné d’avoir menacé de mort la fille d’une avocate allemande d’origine turque…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La nouvelle risque de faire grand bruit au sein de la police allemande. Une enquête a été ouverte outre-Rhin contre cinq membres de la police de Francfort, accusés d’avoir formé une cellule néo-nazie qui a échangé des photos d’Hitler et de croix gammées via un groupe WhatsApp et menacé une avocate d’origine turque, selon le quotidien allemand Frankfurter Neue Presse. Quatre hommes et une femme, qui forment ce groupe, ont été suspendus de leurs fonctions le temps de l’enquête.

« Truie turque pourrie »

Les agissements de ce groupe ont été découverts après l’envoi début août d’un fax anonyme menaçant de « massacrer » la fillette de deux ans de l’avocate allemande d’origine turque, Seda Basay-Yildiz, a précisé le quotidien.

Dans ce message, l’avocate, qui a représenté des islamistes militants présumés, était traitée de « truie turque pourrie ». « Fous le camp tant que tu peux encore sortir d’ici vivante », lui était-il aussi intimé. Le fax était signé « NSU 2.0 » en référence à un groupuscule terroriste allemand néo-nazi NSU (« Clandestinité nationale-socialiste ») formé à la fin des années 90, qui avait assassiné huit immigrants turcs.

Perquisition et confiscations

Me Basay-Yildiz, qui a aussi représenté les familles des victimes du NSU, a déclaré recevoir quotidiennement des menaces mais que celle-ci l’avait particulièrement inquiétée, car elle faisait mention du prénom de sa fille et de son adresse privée.

Selon le quotidien allemand, elle avait alors signalé le fax à la police, qui a découvert que des policiers avaient eu accès à ses données privées via l’ordinateur d’un poste de police de Francfort. Les téléphones et disques durs d’ordinateurs confisqués lors d’une perquisition au domicile des suspects ont conduit à la découverte du groupe WhatsApp.