Gordon Brown promet à George Bush des renforts en Afghanistan
GRANDE-BRETAGNE•Le président américain a été reçu par des milliers de manifestants hostiles à la guerre en Irak...KG avec agence
George W. Bush et Gordon Brown ont multiplié les annonces lors d'une conférence de presse commune ce lundi matin à Londres. Le président américain avait gardé la Grande-Bretagne, alliée inconditionnelle des Etats-Unis, comme dernière étape de sa tournée européenne d'adieux.
Bush a ainsi appelé l'Afghanistan et le Pakistan, deux alliés des Etats-Unis dans la lutte contre les talibans, à renforcer le dialogue. Cette annonce vient après celle du président afghan, Hamid Karzaï, revendiquant le droit d'intervenir au Pakistan pour y détruire les bases des talibans.
Face à l'Iran, «toutes les options sont sur la table»
Bush a aussi profité de cette conférence pour rappeler qu'il n'avait écarté aucune option pour forcer l'Iran à suspendre son programme nucléaire controversé, tout en souhaitant «travailler ensemble pour y arriver». De son côté, le Premier ministre britannique a indiqué que l'Union européenne allait prendre de nouvelles sanctions contre l'Iran, notamment le gel des avoirs à l'étranger de la plus grande banque du pays, Melli.
Londres, de son côté, a voulu rassurer Washignton de son soutien en annonçant l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan «portant leur nombre à un niveau record.» Depuis quelques jours, les médias britanniques parlaient pourtant d'un probable retrait total des troupes britanniques en Irak.
Renfort de troupes britanniques en Afghanistan, retrait possible d'Irak
Dimanche, le journal britannique «The Observer» a affirmé que le président américain aurait «mis en garde» Gordon Brown contre un retrait prématuré des troupes britanniques d'Irak. Une affirmation immédiatement démentie par le conseiller national à la sécurité, Stephen Hadley. «Il n'y a aucun désaccord entre nous, entre le Président et le Premier ministre Gordon Brown sur cette question, point final», a-t-il déclaré.
Alors que la Grande-Bretagne devait être l'étape la plus facile pour lui, à son arrivée à Londres dimanche soir, le président américain a été reçu par plus de 2.000 manifestants qui s'étaient réunis pour protester contre sa visite. La manifestation a été marquée par quelques heurts entre les forces de l'ordre et les manifestants qui tentaient de forcer les barrières de sécurité. 25 personnes ont été arrêtées.