Enquête russe: Trump a fini de rédiger ses réponses et c'était «très facile»
ETATS-UNIS•Mais le président américain ne les a pas encore soumises au procureur Robert Mueller...20 Minutes avec AFP
Le feuilleton touche-t-il à sa fin ? Vendredi, Donald Trump a annoncé qu’il avait fini de rédiger ses réponses aux questions du procureur Robert Mueller chargé de la délicate enquête russe. Mais le président américain ne les a pas encore soumises, sans doute car ses avocats vont les relire avant de les valider.
« J’ai répondu aux questions très facilement », « Je n’ai pas besoin d’avocats pour ça », a déclaré à la presse Donald Trump dans son style habituel. « Je viens de terminer », mais les réponses n’ont « pas encore été transmises », a-t-il précisé. « Il faut toujours faire attention quand on répond à des gens qui ont des mauvaises intentions », a toutefois ajouté le milliardaire républicain, critiquant pour la énième fois une « chasse aux sorcières » sans fondement.
Certaines questions « problématiques »
A-t-il répondu à toutes les questions ? On l’ignore. Mercredi, Rudy Giuliani, l’un des avocats de Donald Trump, avait indiqué au Washington Post que certaines questions étaient « plus problématiques que d’autres », accusant l’équipe de Robert Mueller de tenter de « piéger » Donald Trump avec des questions pouvant l’exposer à un risque de parjure.
Certains commentateurs jugent que le président est nerveux parce que le procureur Mueller pourrait bientôt boucler son enquête. Mais Donald Trump a affiché vendredi sa sérénité. « D’après ce que j’entends, (l’enquête) touche à sa fin. Je suis sûr que tout va bien se passer », a-t-il assuré. En un an et demi, les investigations de Robert Mueller ont mené à l’inculpation d’une trentaine de personnes ou entités américaines et russes, notamment de certains anciens conseillers de Donald Trump.
La semaine dernière le président a limogé son ministre de la Justice Jeff Sessions et l’a remplacé, de manière intérimaire, par Matthew Whitaker, qui avait dans le passé repris à son compte les critiques du président contre l’enquête russe.
Or, le ministre de la Justice a l’autorité hiérarchique sur le procureur Mueller. L’opposition et quelques républicains ont craint que le remaniement ne vise à reprendre la main sur l’enquête, alors qu’elle entre dans sa phase cruciale.