Les protestations ont été vives mais n’ont pas réussi à convaincre la justice texane d’annuler l’exécution. Un Mexicain de 64 ans a finalement été exécuté dans la nuit de mercredi à jeudi, vingt-cinq ans après sa condamnation à mort pour le meurtre de sa famille.

Roberto Moreno Ramos a été exécuté par injection létale dans la chambre de la mort du pénitencier de Huntsville. Il a été condamné à la peine capitale en 1993 pour avoir battu à mort, à l’aide d’une massue, son épouse et deux de leurs enfants, âgés de 7 et 3 ans, dans la ville de Progreso, où la famille résidait depuis des années.

Troubles bipolaires et lésions cérébrales

Il avait dissimulé les cadavres sous le carrelage de leur salle de bains et avait épousé trois jours plus tard sa maîtresse, qui ignorait tout de sa vie maritale. Les corps n’avaient été découverts que deux mois plus tard. Pendant ses vingt-cinq ans dans le couloir de la mort, ses avocats ont tenté, en vain, plusieurs recours, arguant notamment qu’il souffrait de troubles bipolaires et de lésions cérébrales.

Le Mexique et des défenseurs des droits de l’homme ont régulièrement dénoncé le fait qu’il n’ait pas pu bénéficier de l’assistance juridique de son consulat, un droit garanti par la Convention de Genève de 1963 dont les Etats-Unis sont signataires. Son exécution constituerait une « violation flagrante des droits de l’homme et du droit international », avait prévenu lundi le gouvernement mexicain.