UNION EUROPEENNETraité de Lisbonne: «pas d'autre solution» qu'un nouveau vote des Irlandais

Traité de Lisbonne: «pas d'autre solution» qu'un nouveau vote des Irlandais

UNION EUROPEENNEC'est ce que pense le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet...
V.G. (avec agence)

V.G. (avec agence)

L'Irlande a voté «non» et il n'y avait pas de «plan B» comme avait prévenu José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. La France, qui s'apprête à prendre la présidence de l'Europe, cherche une issue pour que «l'incident irlandais ne devienne pas une crise», selon l'expression de Nicolas Sarkozy.


Sans surprise, Paris penche pour un nouveau référendum. Il n'y a «pas d'autre solution» pour sauver le traité européen de Lisbonne qu'un nouveau vote des Irlandais, a déclaré le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, interviewé samedi sur Europe1. Ce vote pourrait avoir lieu après une «adaptation» du texte pour ce pays.


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«Il faut que le processus de ratification aille jusqu'à son terme (...) et pendant ce temps-là laisser le temps de la réflexion aux Irlandais, savoir si moyennant quelques médiations ou une demande de leur part ils peuvent revoter.» «Il est trop tôt pour savoir ce qu'ils vont nous demander», a-t-il ajouté, ajoutant qu'un Conseil européen prévu les 19 et 20 juin pourrait être l'occasion pour le Premier ministre irlandais de faire part de son «analyse».


L'hypothèse de cette «médiation», qui interviendrait «au terme du processus de ratification« des 26 autres pays membres de l'UE, est que l'on «se mette d'accord avec les Irlandais sur une demande a minima qui ne rouvre pas (le dossier des institutions)», a dit le secrétaire d'Etat français.

Si c'est encore «non», retour au Traité de Nice


«Les Irlandais ont un statut neutre, ils peuvent demander à être exonérés par exemple véritablement de ce qui est la politique européenne de sécurité et de défense dans le cadre du nouveau traité», a-t-il suggéré. Ce serait «une adaptation marginale qui ne concerne que les seuls Irlandais», a-t-il souligné.


«Soit ils revotent au terme d'une médiation, soit nous continuons à travailler dans le cadre actuel», a conclu Jean-Pierre Jouyet. L'hypothèse d'un maintien de l'inefficace Traité de Nice fait frémir les dirigeants européens, mais il pourraît ne pas y avoir d'autre issue.


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