Fausse couche, thérapie de couple, conception de ses filles, opinions politiques… L’ex-Première dame américaine confie tout dans ses mémoires. Michelle Obama affirme notamment qu’elle ne pardonnera jamais Donald Trump pour la polémique sur la citoyenneté de son mari.

Dans Becoming (« Devenir »), à paraître ce mardi, Michelle Obama, 54 ans, ne cache pas le choc ressenti lorsqu’elle a entendu l’enregistrement de Donald Trump dans lequel il se vantait de pouvoir « attraper les femmes par la chatte ». Elle évoque alors son « corps [qui] tremblait de colère ». L’extrait le plus marquant dans ces attaques en règle contre le locataire de la Maison Blanche ? Elle ne lui « pardonnera jamais » la polémique sur le lieu de naissance de son mari.

« Donald Trump a mis en danger ma famille »

Le milliardaire new-yorkais est l’un de ceux à avoir suggéré, à plusieurs reprises, que l’ancien sénateur de Chicago était né au Kenya et non aux Etats-Unis. Une façon de remettre en cause la légitimité du mandat du président Obama, la fonction suprême étant réservée aux personnes nées sur le sol américain. C’était « fou et mesquin, bien sûr, le sectarisme et la xénophobie sont à peine dissimulés », tacle-t-elle.

« Et si quelqu’un d’instable avait chargé un pistolet et était venu à Washington ? Et si cette personne s’en était prise à nos filles ? », accuse-t-elle, dans de premiers extraits diffusés vendredi par la chaîne ABC et le Washington Post. « Donald Trump, avec ses insinuations bruyantes et irresponsables, a mis en danger ma famille. Et pour ça, je ne lui pardonnerai jamais. » Dans ses mémoires de 426 pages, l’avocate se livre aussi sur sa vie intime, évoquant sa fausse couche il y a une vingtaine d’années. « C’était comme si j’avais échoué, je ne savais pas que les fausses couches étaient si fréquentes parce qu’on n’en parle pas », a déclaré la quinquagénaire. « Nous sommes confrontées à notre propre douleur, pensant d’une certaine manière que nous sommes brisées. »

Thérapie de couple avec Barack

Et l’épouse du 44e président des Etats-Unis d’ajouter : « C’est l’une des raisons pour lesquelles je pense que c’est important de dire aux jeunes mères que les fausses couches arrivent ». Dans son livre, elle raconte aussi que leurs deux filles, Malia, 20 ans, et Sasha, 17 ans, sont venues au monde grâce à la fécondation in vitro. « L’horloge biologique est réelle », « parce que la production d’ovules est limitée », confie-t-elle à ABC. « Je l’ai réalisé quand j’avais 34 et 35 ans. Nous avons eu besoin de faire appel à la fécondation in vitro. »

Son mariage n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, contrairement à l’image de couple parfait véhiculé par les Obama. L’ancienne Première dame révèle avoir suivi une thérapie de couple avec son mari. « Je connais beaucoup de jeunes couples en difficulté, et qui pensent que d’une certaine manière il y a quelque chose qui ne va pas chez eux. Et je veux qu’ils sachent que Michelle et Barack Obama, qui ont un mariage phénoménal et qui s’aiment, nous travaillons sur notre couple », précise-t-elle dans l’extrait de l’entretien à ABC qui sera diffusé dimanche.

En revanche, peu de chance de voir une Michelle Obama présidente. « Je n’ai jamais été une fan de politique et mon expérience ces dix dernières années n’a pas fait beaucoup pour changer ça. Je continue à être découragée par la méchanceté », écrit-elle dans ses mémoires. La tournée de promotion ne fait que commencer pour Michelle Obama. L’avocate sera notamment le 5 décembre à la Seine Musicale à Paris pour y parler de son livre.