IMMOBILIERGoogle se voit proposer l’ancien QG de la Stasi pour son siège berlinois

Berlin: Google se voit proposer l’ancien QG de la Stasi pour y installer son siège allemand

IMMOBILIERGoogle a dû renoncer à s’implanter dans une friche industrielle de l’ouest de la capitale allemande face aux protestations d’un collectif d’habitants baptisé « Fuck off Google »…
L'ancien siège des services de renseignements du ministère de la Sécurité d'Etat allemand, appelé la Stasi, à Berlin, le 20 novembre 2015.
L'ancien siège des services de renseignements du ministère de la Sécurité d'Etat allemand, appelé la Stasi, à Berlin, le 20 novembre 2015.  - WOLFGANG KUMM / DPA / AFP
Manon Aublanc

Manon Aublanc

Où le géant de l’Internet va-t-il poser ses valises à Berlin ? Alors que Google a renoncé à s’implanter dans le centre de la capitale allemande, après deux ans de manifestations d’opposants, un élu local a proposé au géant américain de s’installer dans l’ancien siège de la Stasi, l’ex-police de la RDA, a rapporté le quotidien allemand, Berliner Zeitung, ce mercredi.

Locaux gigantesques, espace de co-working, cafétéria… En 2016, Google avait annoncé vouloir créer un énorme campus dans une friche industrielle, située dans le quartier bobo de Kreuzberg à Berlin, pour y installer ses équipes. Mais les deux ans de manifestations à répétition d’un collectif d’habitants et des opposants, baptisé « Fuck off Google », ont finalement fait renoncer, le 24 octobre dernier, le géant du Web.

« Google est cordialement invité à Lichtenberg »

Une partie des élus de la ville, favorables à l’implantation de Google dans la capitale allemande, tentent de trouver des locaux. L’un d’eux, membre de la CDU (parti chrétien démocrate d’opposition municipale), a suggéré au géant américain de prendre ses quartiers dans le siège historique de la police politique de l’ex-RDA, situé dans le quartier populaire de Lichtenberg, à l’est de la ville.

« Google est cordialement invité à Lichtenberg pour discuter de l’idée d’installer un campus dans cet emplacement central », a donc proposé un conseiller municipal d’opposition. La proposition, à laquelle Google n’a pas encore réagi, n’a pas été rejetée par le maire du district, un membre du parti de gauche (Die Linke) allié, avec les Verts, de Michaël Müller, le maire social-démocrate de la ville.