SANCTIONVIDEO. Les visas de Saoudiens impliqués dans l’affaire Khashoggi révoqués

VIDEO. Affaire Jamal Khashoggi: Washington révoque les visas de d'une vingtaine de Saoudiens impliqués

SANCTION« Ces sanctions ne seront pas le dernier mot des Etats-Unis sur ce dossier », a averti Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Ces sanctions ne seront pas le dernier mot des Etats-Unis sur ce dossier ». Les visas américains de 21 Saoudiens, impliqués dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, vont être révoqués, ont annoncé les Etats-Unis, ce mardi.

Après avoir nié sa mort pendant plusieurs semaines, l’Arabie saoudite l’a finalement reconnu, dimanche, évoquant une « rixe » ayant mal tourné. Riyad avance désormais que le journaliste a été tué au cours d’une opération « non autorisée » dont le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, n’était pas informé.

« L’opération de dissimulation a été l’une des pires de l’histoire »

L’annulation des visas, première décision concrète annoncée par Washington à l’encontre de son allié de longue date, vise 21 personnes, qui se voient révoquer leur visa ou deviennent inéligibles à de futurs visas, a précisé Heather Nauert, la porte-parole du département d’Etat. « Ces sanctions ne seront pas le dernier mot des Etats-Unis sur ce dossier »​, a averti le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

« Ils avaient un très mauvais projet à l’origine, il a été très mal exécuté et l’opération de dissimulation a été l’une des pires de l’histoire des opérations de dissimulation », a déclaré Donald Trump depuis le Bureau ovale. Le meurtre et sa dissimulation sont « un fiasco total », a ajouté le président américain mardi soir.

Un meurtre « planifié » des jours à l’avance

Restant évasif sur d’éventuelles décisions à venir, le locataire de la Maison Blanche a pris soin de souligner combien Riyad était un « excellent allié » de Washington depuis des décennies, et a rappelé que le royaume sunnite était « l’un des principaux investisseurs aux Etats-Unis ».

Recep Tayyip Erdogan a livré les premiers éléments de l’enquête, mardi, lors d’une conférence devant le Parlement. Selon le président turc, le meurtre a été « planifié » des jours à l’avance, avançant que des agents saoudiens avaient effectué des repérages dans une forêt près d’Istanbul et dans une ville du nord-ouest de la Turquie avant le meurtre. Le système vidéosurveillance du consulat avait été « désactivé » le matin du meurtre, a poursuivi le président turc.