VIDEO. Disparition du journaliste Jamal Khashoggi: La Turquie assure que «rien ne restera secret» dans l'enquête
MEURTRE•La Turquie a également ajouté qu’elle « ne voudrait pas » que ses relations avec l’Arabie saoudite, qualifié de « pays frère et ami », pâtissent de cette affaire…20 Minutes avec AFP
Alors que l’Arabie saoudite a confirmé ce week-end que le journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, avait bien été tué par des agents saoudiens à l'intérieur du consulat à Istanbul, la Turquie a assuré, ce lundi, que « rien ne resterait secret » dans l’enquête.
« Depuis le début, la ligne de notre président est claire : rien ne restera secret concernant cette affaire. Sur le plan judiciaire, nous irons au fond de cette affaire », a déclaré Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence, dénonçant le « meurtre détestable » de l’éditorialiste saoudien.
« Une grande responsabilité incombe aux autorités saoudiennes »
Le porte-parole de Recep Tayyip Erdogan a également indiqué que la Turquie « ne voudrait pas » que ses relations avec l’Arabie saoudite, qualifié de « pays frère et ami », pâtissent de cette affaire qui a choqué la communauté internationale.
« Par conséquent, une grande responsabilité incombe aux autorités saoudiennes sur la question de l’éclaircissement de cette affaire », a ajouté Ibrahim Kalin qui s’exprimait à Ankara après un conseil des ministres. Ces déclarations surviennent à la veille de révélations promises par le président turc Recep Tayyip Erdogan au sujet de cette affaire qui a terni l’image du prince héritier du trône d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, dit MBS.
Une « opération non autorisée »
Jamal Khashoggi, journaliste critique du pouvoir saoudien âgé de 59 ans, a été tué le 2 octobre dernier, alors qu’il se rendait au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul pour effectuer des démarches administratives. D’après des responsables et des médias turcs, le corps du journaliste a été démembré après ce meurtre décrit comme soigneusement prémédité et mis à exécution par une équipe de 15 personnes.
Après avoir dans un premier temps affirmé que Khashoggi avait quitté le consulat vivant, Riyad a reconnu que le journaliste y avait été tué, tout en affirmant qu’il s’agissait d'une « opération non autorisée » par le pouvoir, et dont « MBS » n'était « pas informé ». Cette version a été accueillie avec un grand scepticisme par la presse turque lundi.