En larmes, Alyssa Milano explique son engagement dans #MeToo à sa fille
TEMOIGNAGE•L'actrice a contribué à lancer le mouvement de mobilisation il y a un an...P.B.
Le 15 octobre 2017, Alyssa Milano encourageait les victimes d’agression sexuelle ou de harcèlement à tweeter « Me Too », reprenant la formule employée par l’activiste Tarana Burke depuis 2006. Un an plus tard, la parole des femmes a été libérée, et un torrent de témoignages a déferlé, emportant des dizaines d’hommes dans la politique et les médias. Lundi, l’actrice américaine a diffusé une vidéo qu’elle a enregistrée pour sa fille en janvier dernier, dans laquelle elle lui explique son engagement.
« Chère Elizabella, c’est ta maman », commence Milano, qui a révélé fin septembre avoir été agressée sexuellement à deux reprises, notamment à un concert quand elle avait 19 ans. « Nous sommes le 18 janvier et Donald Trump est notre président, c’est fou. Mais, et c’est plus important, partout des femmes partagent leur histoire d’agression sexuelle et de harcèlement, avec des phrases comme #MeToo et #TimesUp. »
« Que tu n’aies jamais à dire ''Me too'' »
Essuyant ses larmes, l’actrice continue d’expliquer les raisons de son engagement à sa fille de 4 ans. « Quand tu seras grande et que tu regarderas cette vidéo, je voulais que tu saches qu’une nuit, je t’ai regardée et j’ai eu très peur pour toi, et j’ai envoyé un tweet, appelant les femmes à se lever en solidarité. Baucoup de personnes ont répondu. Je voulais faire cette vidéo car d’une certaine façon, tout ceci est grâce à toi, car tu as donné à maman la force ».
Après le tweet de Milano, l’an dernier, 825.000 personnes ont écrit les mots « Me Too » sur Twitter et 4,7 millions sur Facebook en 24 heures. « C’est une époque importante. Je veux que tu grandisses et deviennes une femme forte, consciente de sa valeur, appréciée pour son cerveau, son grand cœur, son âme et ses capacités, et pas pour son physique. Je fais le maximum, avec d’autres personnes, pour nous assurer que le silence ne soit pas la norme pour ta génération, que tu n’aies jamais à dire, toi aussi, #MeToo. Mais si tu dois le faire un jour, j’espère que tu seras entendue, et saches que maman sera toujours là pour toi. Je t’aime tellement. »