FRONTIERELe mur entre le Mexique et les Etats-Unis s’ouvre pendant quatre minutes

Le mur entre le Mexique et les Etats-Unis s'ouvre, les familles se retrouvent pendant quatre minutes

FRONTIEREEnviron 1.500 migrants vivant aux Etats-Unis ont pu voir en face-à-face leurs proches restés de l’autre côté de la frontière…
20 Minutes avec agences

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Quelque 250 familles ont pu se retrouver pour quatre petites minutes seulement. Le mur d’acier de 5 mètres de haut entre la ville mexicaine de Ciudad Juarez et le Nouveau-Mexique, aux Etats-Unis, s’est ouvert pour la première fois samedi, a constaté l’AFP.

« Un mur qui est dépeint comme impénétrable et raciste cède aujourd’hui à l’amour et à l’espoir des familles », a ainsi déclaré Fernando Garcia, directeur du réseau américain frontalier pour la défense des Droits de l’Homme, qui organise pour la cinquième fois ces retrouvailles sous le slogan « Des étreintes sans les murs ».

L’ouverture d’une porte, une première

Des rencontres entre les familles séparées, faute de documents légaux d’immigration, ont en effet déjà eu lieu le long de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Mais l’ouverture d’une porte du mur entre la localité pauvre d’Anapra et Ciudad Juarez est une première.

Environ 1.500 migrants vivant aux Etats-Unis ont pu étreindre, rire, pleurer et voir en face-à-face leurs proches restés de l’autre côté de la frontière. Les familles qui vivent sur le territoire américain portaient des tee-shirts de couleur bleue et celles résidant au Mexique étaient habillées de blanc.

Défendre « les droits des familles immigrées »

Enfants, petits-enfants et cousins ont donc profité de quatre courtes minutes pour prendre des photos. Les agents de la patrouille frontalière américaine et de la police fédérale mexicaine ont ensuite donné l’ordre de se séparer.

« J’espère que le message parviendra au nouveau gouvernement mexicain [le président élu Lopez Obrador prend ses fonctions le 1er décembre] et qu’il va comprendre qu’il doit défendre de manière forte et irréprochable les droits des familles immigrées », a ensuite demandé Fernando Garcia.