Bulgarie: Le meurtre de Viktoria Marinova n'aurait «pas de lien avec son travail» de journaliste
ENQUETE•L'enquête sur le viol et le meurtre de la journaliste bulgare progresse et les autorités ont exclu « à ce stade » un motif lié à la profession de la victime...20 Minutes avec AFP
Le meurtre de Viktoria Marinova, présentatrice sur une chaîne locale, dont le corps a été retrouvé samedi sur une allée au bord du Danube à Roussé, a suscité une vague d’indignation en Europe. La jeune femme de 30 ans a été battue, violée et étranglée. L’enquête progresse et, ce mercredi, les autorités bulgares ont exclu « à ce stade » un motif lié à la profession de la victime.
Le procureur général Sotir Tsatsarov a précisé qu'« à ce stade, nous ne considérons pas que le meurtre soit lié à l’activité professionnelle de la victime ». « Mais nous continuons à étudier toutes les hypothèses », a-t-il souligné.
Le suspect déjà recherché pour « meurtre » et « viol »
Pour rappel, un homme a été arrêté mardi soir en Allemagne. « L’enquête a permis d’identifier un homme qui a été arrêté tard la nuit dernière par la police en Allemagne à notre demande », a indiqué le ministre de l’Intérieur bulgare Mladen Marinov lors d’une conférence de presse à Sofia. « Nous avons suffisamment de preuves reliant cette personne au lieu du crime et à la victime », a-t-il ajouté. « Les preuves que nous avons à ce stade laissent penser à une attaque spontanée pour abuser sexuellement de la victime », a-t-il indiqué.
Le fait que la victime s’était récemment intéressée à des allégations de corruption impliquant hommes d’affaires et élus a fait penser à un possible motif professionnel, alors que deux autres journalistes ont été assassinés au cours des douze derniers mois en Europe, le reporter Jan Kuciak en Slovaquie en février et la journaliste maltaise Daphné Caruana Galizia en octobre 2017.