VIDEO. Etats-Unis: Le juge Kavanaugh prête serment et Trump s'excuse «au nom de la nation»
COUR SUPREME•Accusé d'abus sexuels, le juge a promis d'être un arbitre «impartial»...20 Minutes avec AFP
Donald Trump a évoqué lundi à l’occasion de la cérémonie d’investiture de Brett Kavanaugh à la Cour suprême, la « souffrance terrible » endurée par le juge, qui a été accusé d’agression sexuelle et qui a promis de se montrer « impartial » au sein de la plus haute juridiction des Etats-Unis.
« Au nom de notre nation, je souhaite présenter des excuses à Brett et à l’ensemble de la famille Kavanaugh pour la douleur et la souffrance terribles que vous avez été contraints d’endurer », a déclaré le président américain à la Maison Blanche. Il a ensuite fait prêter serment au magistrat de 53 ans, confirmé samedi par le Sénat après une lutte politique intense de plusieurs semaines.
Arbitre « impartial »
Alors que sa confirmation a été farouchement combattue par les démocrates dès l’annonce de son choix par Donald Trump, le juge Kavanaugh a promis lors de cette cérémonie officielle de se montrer « impartial » au sein de la Cour suprême, arbitre des sujets de société les plus épineux (peine de mort, mariage homosexuel, droit à l’avortement, défense de l’environnement…).
« La Cour suprême est une institution judiciaire, ce n’est pas une institution partisane ou politique. C’est une équipe de neuf (juges). Et je jouerai toujours collectif dans cette équipe de neuf », a ajouté le magistrat conservateur, entraîneur à ses heures perdues d’une équipe féminine de basket-ball.", a déclaré le juge.
Une destitution peu probable
Accusé par une universitaire américaine de 51 ans d’avoir tenté de la violer au cours d’une soirée entre lycéens au début des années 1980, Brett Kavanaugh a farouchement nié. Face au tollé, le FBI a mené une courte enquête mais n’a trouvé « aucun témoin » pour corroborer les faits, selon le sénateur Jeff Flake. Lundi, Donald Trump a dénoncé un « hoax », selon lui orchestré par les démocrates.
Même s’il vient d’être confirmé à un poste à vie, Brett Kavanaugh n’est pas complètement tiré d’affaire. Il existe en effet une option nucléaire : un impeachment qui peut mener à une destitution, comme pour un président. Si les démocrates reprennent le contrôle de la Chambre des représentants le 6 novembre, ils pourraient, en théorie, enclencher le processus. Mais à moins que des éléments nouveaux ne fassent surface, une destitution, qui nécessite un vote à la majorité des deux tiers au Sénat, reste à ce stade très improbable.