EXECUTIONVictime de violences conjugales et de viols, une Iranienne exécutée

Iran: Victime de violences conjugales et de viols, une femme exécutée après un «procès inéquitable» selon Amnesty

EXECUTIONZeinab Sekaanvand avait avoué le meurtre de son mari sous la contrainte, avant de se rétracter et de désigner son beau-frère, qu’elle avait aussi accusé de l’avoir violée plusieurs fois…
20 Minutes avec agences

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Une femme a été exécutée ce mardi matin en Iran. Elle avait été condamnée à mort pour avoir tué son mari lorsqu’elle avait 17 ans, a affirmé Amnesty International. Zeinab Sekaanvand, 24 ans, « était mineure lorsqu’elle a été arrêtée et a été condamnée à l’issue d’un procès inéquitable. Elle disait avoir été torturée en détention par des policiers », a tweeté l’organisation de défenses des droits de l’Homme.

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Des aveux extorqués

Selon Amnesty, la jeune femme avait été condamnée à mort en 2014 après avoir été reconnue coupable du meurtre de son mari. Elle l’avait épousé alors qu’elle n’avait que 15 ans, et celui-ci l’agressait physiquement et verbalement.

L’organisation souligne dans un communiqué que Zeinab Sekaanvand avait avoué le meurtre sous la « contrainte ». Elle s’était ensuite rétractée et avait désigné son beau-frère, qu’elle avait également accusé de l’avoir violée à plusieurs reprises.

« Mépris pour les principes du droit des mineurs »

Son exécution « est une démonstration écœurante du mépris des autorités iraniennes pour les principes du droit des mineurs », explique Philip Luther, un responsable de l’organisation. « Le fait que sa condamnation à mort a fait suite à un procès manifestement inéquitable rend son exécution encore plus scandaleuse ».

Selon Amnesty, il s’agit de la cinquième exécution d’une personne mineure lors des faits depuis le début de l’année en Iran. « Nous continuons d’exhorter les autorités iraniennes à instaurer immédiatement un moratoire sur les exécutions, à commuer toutes les condamnations à mort en vue de l’abolition de peine de mort et à interdire l’application de la peine de mort aux personnes âgées de moins de 18 ans au moment du crime », écrit l’ONG.