Corée du Nord: Mike Pompeo rencontrera Kim Jong-un dimanche
NUCLEAIRE•Le chef de la diplomatie américaine effectue une nouvelle visite à Pyongyang...20 Minutes avec AFP
Troisième visite. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo retourne dimanche en Corée du Nord pour relancer les négociations sur le désarmement nucléaire du régime reclus, dont il va rencontrer cette fois le dirigeant Kim Jong-un qui avait boudé sa dernière visite, préférant inspecter un champ de patates.
Ce nouveau voyage à Pyongyang s’inscrit dans une mini-tournée dans la région, a annoncé mardi sa porte-parole Heather Nauert : le secrétaire d’Etat se rendra d’abord samedi à Tokyo pour rencontrer le Premier ministre Shinzo Abe, puis, après l’étape nord-coréenne, à Séoul pour s’entretenir avec le président sud-coréen Moon Jae-in. Lundi, il terminera par un passage à Pékin.
Préparer un second sommet
Le sujet central de la tournée sera toutefois la Corée du Nord, et la relance du dialogue sur sa dénucléarisation qui, malgré un rapprochement spectaculaire après une année 2017 scandée par les menaces de guerre atomique, vient de traverser une mauvaise passe.
Mike Pompeo entend également préparer un deuxième sommet, dans un futur proche, entre Donald Trump et Kim Jong-un après celui, historique, de juin à Singapour. Washington considère donc de bon augure le fait que le secrétaire d’Etat sera reçu par le numéro un de Pyongyang.
« Méthodes de gangster »
Si le département d’Etat justifie régulièrement son optimisme par des avancées qui seraient discutées en coulisses sans avoir encore été annoncées, « évidemment ces conversations vont dans la bonne direction et nous avons suffisamment confiance pour monter dans l’avion et aller continuer les discussions là-bas », a insisté la porte-parole.
Initialement prévu fin août, ce voyage avait été annulé à la dernière minute sur décision du président des Etats-Unis, contraint de reconnaître, pour la première fois, l’absence de progrès suffisants dans les négociations.
Et il intervient après un précédent déplacement, début juillet, au cours duquel Mike Pompeo avait été quelque peu humilié par les Nord-Coréens : non seulement il n’avait pas rencontré Kim Jong-un et n’avait pu annoncer aucune mesure sur la dénucléarisation, mais en plus Pyongyang avait dénoncé, dès son départ, ses méthodes de « gangster ».