MAFIALa commanditaire de l’assassinat du journaliste Jan Kuciak identifiée

Slovaquie: La commanditaire de l’assassinat du journaliste Jan Kuciak identifiée

MAFIAL’assassinat, en février, avait provoqué la démission du Premier ministre Robert Fico…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un procureur slovaque a identifié lundi une femme, Alena Zs., comme commanditaire de l’assassinat du journaliste d’investigation slovaque Jan Kuciak, en février dernier. Kuciak avait enquêté sur les liens entre la mafia calabraise et des hommes politiques. L’assassinat du journaliste et de sa fiancée avait suscité d’importantes manifestations contre le gouvernement slovaque et abouti à la démission du Premier ministre Robert Fico.

« Alena Zs. a ordonné le meurtre, Tomas Sz. les a tués par balles, Miroslav M. était le chauffeur et Zoltan A., un intermédiaire », a dit ce procureur, qui n’a pas précisé son nom, lors d’une conférence de presse à Bratislava. Ces quatre personnes avaient été interpellées la semaine dernière, inculpées et mises en état d’arrestation. Le meurtre a été payé 70.000 euros, dont 50.000 euros au comptant et 20.000 euros par l’annulation d’une dette due par Zoltan A. à Alena Zs, a précisé le même magistrat. La publication des noms de famille des suspects par les institutions judiciaires est interdite en Slovaquie.

Un seul assassinat commandité

« Seul l’assassinat de Jan Kuciak avait été commandité. Sa fiancée Martina Kusnirova a été une victime innocente qui s’était trouvée au mauvais endroit au mauvais moment », a-t-il ajouté. Selon plusieurs médias slovaques, dont le quotidien Dennik N, Alena Zs., 44 ans, travaillait en tant qu’interprète de l’italien pour l’homme d’affaires slovaque controversé Marian Kocner, dont les activités ont fait objet d’enquêtes journalistiques de Jan Kuciak.

Selon les mêmes sources, Marian Kocner serait le parrain (au sens premier du terme) de la fille de la quadragénaire interpellée vendredi à Komarno (sud). Interrogé sur d’éventuels soupçons pouvant peser sur Kocner, le procureur général Jaromir Ciznar a dit lundi qu’il « n’allait pas en parler maintenant ».