ETATS-UNISUne conseillère de Trump révèle avoir été victime d'agression sexuelle

VIDEO. Une proche conseillère de Donald Trump révèle avoir été victime d'agression sexuelle

ETATS-UNISSur la chaîne CNN, l’ancienne directrice de campagne de Donald Trump a appelé à ne pas « politiser » les affaires d’agression sexuelle…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Interviewée sur CNN pour défendre Brett Kavanaugh, le candidat de Donald Trump à la Cour suprême accusé de tentative de viol, Kellyanne Conway, une proche conseillère du président américain, a révélé dimanche avoir été elle-même victime d’agression sexuelle. Interrogée par le journaliste Jake Tapper, l'ancienne directrice de campagne de Donald Trump, expliquait qu’il ne fallait pas politiser les affaires d’agression sexuelle.

« J’ai beaucoup de compassion pour les victimes d’agression sexuelle, de harcèlement sexuel et de viol », a-t-elle expliqué, avant d’ajouter, après un silence : « Je suis une victime d’agression sexuelle ». « Je ne m’attends pas à ce que le juge Kavanaugh (…) ou quiconque soit responsable de ça. Il faut être responsable de sa propre conduite », a-t-elle continué. Visiblement surpris, le journaliste a exprimé sa compassion. « Je suis profondément désolé pour la douleur que vous avez dû subir ».

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Un contexte favorable à la libération de la parole

Régulièrement invitée dans les médias, Kellyanne Conway est l'une des personnalités les plus connues de l'administration Trump. Elle entretient de bonnes relations avec la presse, contrairement à beaucoup d’autres membres du gouvernement. Avec les accusations contre le juge Kavanaugh, les victimes d’agressions sexuelles ont de nouveau pris la parole aux Etats-Unis, comme elles l’avaient fait au plus fort de l'affaire Harvey Weinstein.

Ce mouvement coïncide aussi avec la condamnation historique plus tôt dans la semaine du comédien Bill Cosby à plusieurs années de prison ferme, pour agression sexuelle. « Ce n’est pas Bill Cosby », a d’ailleurs déclaré Kellyanne Conway à propos de Brett Kavanaugh. « Ce n’est même pas Bill Clinton », a-t-elle continué.

Une audition suivie par 20 millions de personnes

Plus de 20 millions de personnes ont suivi jeudi aux Etats-Unis les auditions devant le Sénat de Brett Kavanaugh et de son accusatrice, Christine Blasey Ford. Cette dernière l’accuse de tentative de viol alors qu’ils étaient adolescents en 1982, lors d’une soirée alcoolisée. Le juge Kavanaugh récuse ces accusations, et l’affaire, hautement passionnelle, a enflammé le débat politique entre démocrates et républicains.

Deux autres femmes accusent le juge Kavanaugh de comportements sexuels inappropriés. L’une d’entre elles a été contactée par le FBI dans le cadre de l'enquête que Donald Trump a consenti à demander sur son candidat vendredi, au lendemain des auditions au Sénat.