VIDEO. «Vous dites que mon agression ne compte pas»... Un sénateur pro-Kavanaugh pris à partie par des victimes de viol
ETATS-UNIS•Ce modéré aurait pu faire pencher la balance du côté des opposants: deux femmes l’ont confronté à sa décision, devant les caméras…Rachel Garrat-Valcarcel
C’était un sénateur clef en vue de la confirmation ou non de la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême des Etats-Unis : le sénateur républicain de l’Arizona, Jeff Flake, a annoncé qu’il voterait en faveur du candidat de Donald Trump. Le juge Kavanaugh, très conservateur, est accusé d’agression sexuelle. D’où la polémique, pour ne pas dire le scandale, outre-Atlantique juste avant que le Sénat ne tranche.
L’élu de cet Etat du sud-ouest, connu pour ses positions modérées dans le Parti républicain, aurait pu contribuer à faire pencher la balance du côté des opposants.
A parti par deux femmes pendant près de cinq minutes
Après avoir rendu public son choix, le sénateur Jeff Flake a été pris à partie par deux femmes, pendant près de cinq minutes, à l’entrée d’un ascenseur du bâtiment du Congrès. La séquence a été captée par des caméras de télévision. Et alors que les deux femmes lui demandent de se justifier et lui lancent « vous êtes en train de dire que mon agression ne compte pas », le malaise est intense du côté du sénateur qui passe plus de temps à regarder ses chaussures que ses contradictrices.
« En votant oui, vous dites qu’il est acceptable d’agresser sexuellement une femme et de s’asseoir à la Cour suprême », lui explique en pleurant l’une des deux victimes, après avoir fait le récit de son agression par Brett Kavanaught.
Cette confrontation arrive au lendemain d’une double audition au Sénat : les élus de la chambre haute ont entendu la première femme à avoir accusé Brett Kavanaugh, Christine Blasey Ford. Elle a livré un témoignage poignant, qui a captivé l’Amérique, avant que Kavanaugh ne puisse se défendre ensuite. Le sénateur républicain de l’Arizona a, semble-t-il préféré croire le juge, qui va sans doute pouvoir être nommé, à vie, à l’un des postes les plus important du pays.