VIDEO. Rires, flatteries, menaces... Comment Trump a tenté de séduire l'Assemblée générale de l'ONU
DIPLOMATIE•Pour son second passage à la tribune, le président américain a adopté un ton beaucoup plus consensuel, mardi...P.B. avec AFP
Il y a un an, il avait menacé de « détruire complètement » le régime de Kim « Rocket Man » Jong-un. Et il avait attaqué frontalement les alliances internationales au nom de sa doctrine « America First ». Mardi, pour son second discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, Donald Trump a arrondi les angles.
aLes rires et les sourires
Donald Trump a d’abord chanté ses propres louanges, assurant que son administration avait, en moins de deux ans, accompli plus de choses que toutes les autres dans l’histoire de son pays. Il a provoqué des ricanements de l’Assemblée, peu habituée à de telles vantardises au pupitre. Le président américain s’est toutefois rattrapé, glissant avec le sourire : « Je ne m’attendais pas vraiment à une telle réaction, mais ça me va. » Cette fois, les rires n’étaient pas moqueurs.
Les flatteries
Donald Trump, qui a souvent critiqué l’ONU, a juré qu’il se sentait désormais « chez lui », saluant « l’histoire et le potentiel infini des Nations unies ». Il a eu des mots doux pour le « courageux » Kim Jong-un, qui s’est, assure le président américain, engagé pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Il a remercié ses « amis » japonais et chinois, Shinzo Abe et Xi Jinping.
Les menaces
Sur un ton beaucoup plus calme que l’an dernier, Donald Trump a toutefois lancé quelques avertissements, principalement à l’Iran. « Nous ne pouvons pas permettre au principal soutien du terrorisme dans le monde de posséder les armes les plus dangereuses de la planète » ou de « menacer l’Amérique » ou Israël, a-t-il martelé. « Nous demandons à toutes les nations d’isoler le régime iranien tant que son agression se poursuit » et « de soutenir le peuple iranien », a-t-il ajouté.
Donald Trump a réaffirmé son attachement à la « souveraineté américaine » contre « l’idéologie du mondialisme », s’en prenant tour à tour aux pays de l’Opep, aux pratiques commerciales de la Chine ou encore la Cour pénale internationale (CPI) accusée de n’avoir « aucune légitimité ». Ça ne l’a pas empêché d’être chaleureusement applaudi à la fin.