VIDEO. Porsche premier constructeur allemand à arrêter le diesel
AUTOMOBILE•Le patron de Porsche a indiqué vouloir se concentrer sur les moteurs essence et hybrides ainsi que dès 2019...20 Minutes avec AFP
Porsche a annoncé ce dimanche devenir le premier constructeur automobile d’Allemagne à sortir du diesel, nouveau coup dur pour cette technologie trois ans après la découverte de l’escroquerie des moteurs truqués orchestrée par le géant Volkswagen. « Désormais il n’y aura plus de diesel chez Porsche », a déclaré dans l’édition de dimanche du quotidien Bild, Oliver Blume, patron de la légendaire marque de luxe appartenant à Volkswagen.
Il indique vouloir se concentrer sur les moteurs essence et hybrides ainsi que dès 2019 « sur des véhicules électriques purs ». « Nous n’avons jamais développé et produit des moteurs diesel nous-mêmes (ceux-ci provenant d’autres marques du groupe Volkswagen, ndlr) mais l’image de Porsche a quand même souffert. La crise du diesel nous a créé beaucoup d’ennuis », a-t-il justifié, relevant que son entreprise ne proposait déjà plus une telle motorisation depuis février 2018, un « test » bien accueilli par sa clientèle.
Un producteur de voitures de sport » qui table sur la puissance
Porsche devient ainsi le premier constructeur allemand à renoncer à cette technologie, alors même que Volkswagen assure ne pas vouloir renoncer au diesel tout comme ses concurrents BMW ou Daimler. Oliver Blume assure ainsi que le diesel reste une technologie d’avenir pour d’autres constructeurs, notamment VW ou Audi, d’autres marques de Volkswagen.
« Je considère que les moteurs diesel modernes restent attractifs et respectueux de l’environnement. Ils auront encore à l’avenir une grande importance pour l’industrie automobile », a-t-il dit, assurant que ce type de carburant a toujours joué « un rôle moins important pour (Porsche), un producteur de voitures de sport » qui table sur la puissance.
Des ventes en baisse depuis le dieselgate
Si la marque de luxe n’avait jamais placé le diesel au cœur de son catalogue, la portée symbolique de cette décision vient encore plomber le diesel dont les ventes se sont écroulées depuis l’éclatement du dieselgate à l’automne 2015. Le numéro un mondial de l’automobile Volkswagen avait alors admis avoir équipé 11 millions de ses moteurs diesel d’un logiciel capable de fausser les tests antipollution.
Le groupe a déjà dû verser plus de 27 milliards d’euros en rappels de véhicules et frais de justice, aux Etats-Unis en particulier, et des procès intentés par des actionnaires en Allemagne sont encore en cours.
Au-delà du front judiciaire, le scandale a accéléré le déclin du diesel, inventé en Allemagne et longtemps subventionné pour ses faibles émissions en CO2, un gaz à effet de serre, même s’il émet plus d’oxydes d’azote (NOx) que les moteurs à essence.