Brexit: «Nous sommes dans une impasse», constate Theresa May à l'issue d'un sommet informel
DEBATS•Le Brexit était l'un des principaux sujets de ce sommet informel à Salzbourg en Autriche cette semaine...20 Minutes avec AFP
La Première ministre britannique Theresa May a estimé ce vendredi que les négociations du Brexit entre Londres et Bruxelles étaient « dans une impasse », après le rejet par les Européens de la proposition britannique lors du sommet des 27 à Salzbourg en Autriche.
Elle a maintenu que le « plan de Chequers », qui avait été présenté par son gouvernement en juillet et qui prévoit le maintien d’une relation économique étroite avec la création d’une zone de libre-échange pour les biens industriels et les produits agricoles, restait « la meilleure manière de protéger les emplois [au Royaume-Uni] et en Europe ».
Filet de sécurité
Cette proposition doit aussi, selon le gouvernement britannique, permettre de maintenir les échanges économiques sans créer de « frontière physique » entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Mais le rejet de ce plan par l’Union européenne revient, de fait, à s’en tenir à la solution dite du « filet de sécurité », convenue en décembre dernier.
Cette alternative, dite de « backstop » en anglais, consiste à garantir un alignement réglementaire de l’Irlande du Nord sur l'Union européenne faute d’autre accord. Elle a été exclue par Theresa May. « Comme je l’ai dit aux dirigeants européens, aucune des deux parties ne devrait demander l’inacceptable à l’autre, a-t-elle soutenu. Nous ne pouvons accepter quoi que ce soit qui menacerait l’intégrité de notre royaume. »
Sortie sans accord
« Nous avons désormais besoin d’entendre de la part de l’UE ce que sont les vrais problèmes et les alternatives qu’ils proposent, a-t-elle conclu. D’ici là, nous ne pourrons faire aucun progrès. »
La livre britannique, déjà en baisse face au dollar et à l’euro, a brusquement accru ses pertes suite au discours de Theresa May. Selon Craig Erlam, analyste pour Oanda, les investisseurs peuvent « potentiellement » interpréter les propos de la Première ministre « comme un signe qu’une sortie sans accord est une possibilité réelle et de plus en plus probable ».