GUERREMoscou affirme que les rebelles préparent une mise en scène macabre à Idleb

Syrie: Moscou affirme que les rebelles préparent une mise en scène macabre à Idleb

GUERRELa Russie craint que les rebelles syriens préprent une «provocation» à destination des Occidentaux...
Benjamin Chapon

B.Ch. avec AFP

La Russie avait déjà accusé fin août les rebelles syriens de préparer une attaque chimique dans la province d’Idleb pour pouvoir ensuite en accuser le régime de Damas et donner un prétexte aux Occidentaux pour frapper les positions de l’armée syrienne dans la région. Cette fois, la Russie a affirmé samedi avoir des « preuves irréfutables » que les rebelles syriens préparent une « provocation » imminente à Idleb, dernière région échappant au contrôle du régime et sous la menace d’une offensive.

Selon Moscou, des responsables du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham, du Parti islamique du Turkestan et des Casques blancs syriens se sont réunis vendredi à Idleb pour « se mettre d’accord sur le scénario de la mise en scène et du tournage de faux incidents avec l’utilisation prétendue de substances toxiques par les forces gouvernementales contre les civils ».

Soupçon de mise en scène

« Ceux qui doivent prendre part à la mise en scène de la provocation doivent être totalement prêts d’ici au soir du 8 septembre, a indiqué dans un communiqué le porte-parole de l’armée russe, Igor Konachenkov. Le signal pour le début de la mise en œuvre de la provocation par les terroristes dans la région d’Idleb sera un ordre de certains amis étrangers de la révolution syrienne. »

En avril, les forces américaines, britanniques et françaises avaient lancé des missiles sur des cibles syriennes en réponse à l’attaque présumée au sarin et au chlore à Douma, près de Damas, qui avait fait 40 morts. La Russie, alliée de Damas, a toujours affirmé que l’attaque de Douma avait été mise en scène par les Casques blancs, qu’elle accuse d’être alliés aux rebelles.

Crainte d’un désastre humanitaire

Dernier grand bastion insurgé, la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, était la cible d’intenses frappes aériennes russes et de bombardements du régime de Damas samedi, selon une ONG, et semblait sous la menace d’une offensive imminente.

Iran, Russie et Turquie ont échoué vendredi lors d’un sommet à Téhéran à surmonter leurs divergences concernant le sort de cette région, où l’ONU redoute une catastrophe humanitaire en cas d’offensive.